La santé dans la wilaya de Relizane est confrontée à un malaise d'ordre humain et non technique comme c'était toujours les cas dans les établissements hospitaliers dans notre pays. En effet, curieusement et sans hésitation aucune, plus de 10 spécialistes toutes disciplines confondues ont décidé de remettre le tablier pour exercer pour leur propre compte. Le cas concerne des spécialités d'envergure vitale comme la gynécologie, la pédiatrie, la radiologie etc. Les hôpitaux de Relizane au nombre de trois, de plus de 700 lits (Oued Rhiou , Mazouna et Relizane) ont été dotés en 2013 de plusieurs équipements ultra sophistiqués qui n'existent même à pas Oran, en plus d'un ‘'gigantesque appareil de scanner''. Des dotations ont aussi concerné les laboratoires de ces établissements, en plus, plusieurs médecins et techniciens ont été dépêchés au pays, où ces appareils furent importés pour y subir les différents stages de maîtrise de ces équipements. Les patients qui avaient subi auparavant un grand problème de prise en charge et qui étaient obligés de se déplacer vers d'autres wilayas avoisinantes (Oran, Mostaganem, Chlef et Mascara) pour y subir des examens, radios etc, ont finalement retrouvé le sourire d'être examinés à Relizane avec l'équipement du bled. Cet espoir n'a duré malheureusement que quelques mois pour que les hommes quittent leurs postes sans raison et maintenant les patients et notamment, en matière d'accouchement qui nécessitent une intervention et également la prise en charge des enfants, se heurtent à un sérieux problème. Des précautions sont prises par les maris de ces femmes afin de les ramener chez leurs proches dans les wilayas limitrophes, afin qu'elles soient présentes le jour « J » sans prendre le risque de se retrouver dans un hôpital sans médecins. Pourtant, le wali de Relizane qui ne cache pas son étonnement à cette situation, a promis de mettre à la disposition de la direction de la santé tous les moyens matériels dont des logements pour stimuler la venue des médecins. Dans le domaine privé, la situation n'est pas aussi à merveille pudique, les malades se déplacent dans les 90% des cas à Oran ou Alger pour y subir les traitements des maladies dites délicates (cardiologie, ophtalmologie, neurologie) étant donné que le nombre des spécialistes dans ces secteurs est très réduit, ne dépassant pas deux, ce qui pousse les gens à ‘'s'aligner'' formant des chaines, devant les cabinets de ces médecins avec tous les aléas psychologiques et physiques que ce genre de chose crée chez les gens. D'ailleurs, en raison de ces spécificités incompréhensibles, les gens notamment les profanes, se sont orientés vers les ‘'raquis'' qui ont émergé comme par enchantement à Relizane, puisqu'il est recensé à l'heure actuelle plus de 9 cabinets. Certains parmi eux, préfèrent ouvrir le soir au lieu du jour peut-être pour mieux maitriser « le Djen » comme on dit ici !?. Le hic qui heurte la logique du profane avant l'intellectuel c'est que la direction de la santé organise des colloques et journées de sensibilisation comme fut le cas la semaine dernière, où le professeur Khiati Mustapha a été convié à la salle de culture pour parler des maladies du cœur et autres choses y afférentes.