Rien ne semble dissuader les candidats à l'émigration clandestine , ni la peine d'emprisonnement allant de 2 à 6 mois , ni les lourdes amendes de 20.000 à 60.000 dinars , le phénomène semble s'intensifier davantage depuis le mois de Septembre de l'année en cours, le bilan dressé par les gardes-côtes activant le long de la bande maritime de la région « ouest », mentionne que 333 harraga ont été interceptés depuis le début de l'année à la fin du mois de septembre dernier. Malheureusement, les côtes mostaganémoises n'ont pu être épargnées par cette alarmante reprise d'aventures risquées en mer et dont certaines se soldent par la disparition a jamais de dizaines de corps en pleine Méditerranée ! A ce jour, et en l'espace de 15 jours ( du 10 au 25 septembre dernier) 31 harraga ont été interceptés en mer par les gardes-côtes nationaux et espagnols, l'émigration clandestine continue de tenter de nouveaux candidats qui risquent gros en traversant la Méditerranée à bord d'embarcations de pêche, et en s'exposant à tous les dangers, dont la mort qui les guette et leur arrestation par les gardes-côtes. En ce sens, un groupe composé de 10 jeunes, tous originaires de la localité de Sidi Lakhdar, a été intercepté par les garde-côtes espagnoles et interné au sein d'un centre de transit pour étrangers arrêtés pour émigration clandestine, à l'attente d'expulsion vers le pays d'origine. Un autre groupe constitué de 21 autres candidats à l'émigration clandestine, dont 9 mineurs, a été également intercepté au nord de la plage d'Ouillis. Les harraga, tous originaires de Mostaganem, étaient à bord de deux embarcations, ont été repérés par une vedette des gardes-côtes et ont fini par se faire arrêter et ramener à terre. Cette folle reprise de la « harga » semble être favorisée par la stabilité des conditions climatiques de ces derniers jours.et la réactivation des réseaux de passeurs à travers les wilayas de l'ouest si nombreux face aux centaines de candidats à la harga. Ces derniers organisent la traversée, souvent meurtrière de ces jeunes malheureux qui rêvent de rejoindre l'Europe, via les côtes espagnoles. Beaucoup, finissent dans les filets des gardes-côtes pour les plus chanceux et les plus malchanceux finissent en pâture pour les requins et nombreux, sont ceux qui périssent et demeurent disparus à jamais. Les bonnes conditions atmosphériques paraissent être à l'origine de ces départs massifs de clandestins vers l'Europe, et laissent expliquer les nombreuses tentatives échouées, et signalées sur le littoral « ouest ». L'émigration clandestine en mer, demeure une tentative suicidaire, qui malheureusement, prend une ampleur assez alarmante que les pouvoirs publics doivent prendre sérieusement en charge et tenter d'éradiquer l'origine du mal qui ronge de centaines de jeunes insoucieux de mourir en pleine mer.