Intervenant, lors du débat de la quatrième commission de l'ONU chargée des questions spéciales et de la décolonisation, le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations Unies, Sabri Boukadoum a appelé à la reprise des négociations entre le Front Polisario et le Maroc pour mettre fin à l'impasse. Sabri Boukadoum a indiqué que la question sahraouie se trouvait "toujours dans la même impasse" et que "des tentatives sont menées pour s'approprier le processus de paix" avant d'ajouter que : « la dernière année n'a apporté aucune évolution positive et l'absence d'une évolution positive n'est pas de bon augure". Mettant l'accent sur le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, le représentant de l'Algérie, a rappelé à la communauté internationale son devoir de soutenir l'émissaire de l'ONU, Christopher Ross, pour relancer le processus de négociations à l'arrêt depuis 2012. Appelons à la tenue d'un autre round de négociations entre les deux parties , Sabri Boukadoum déclare : "Mon message est simple: commençons par ce qui a été demandé par la résolution du Conseil de sécurité 2285 de 2016 à savoir la tenue d'un cinquième round de négociations entre les deux parties", "M. Ross fait face à de nombreux obstacles l'empêchant d'honorer son engagement pris en mars dernier de se rendre dans la région pour relancer les négociations. ‘' "L'histoire récente a montré que les entraves aux solutions de paix n'ont jamais permis d'instaurer la paix", a enchaîné M. Boukadoum en précisant que la situation dans les territoires occupés était "inquiétante" et présageait "d'un avenir de plus en plus incertain". Le représentant de l'Algérie a estimé que "le conflit au Sahara Occidental, dernière colonie d'Afrique, ne peut être résolu qu'en garantissant le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination conformément à la résolution 1514 de l'Assemblée générale de l'ONU". "D'autant plus, a-t-il soutenu, le principe du référendum d'autodétermination est plus qu'une décision approuvée par les Nations Unies, il s'agit d'un compromis qui a été déjà négocié et accepté par les deux parties du conflit". M. Boukadoum a considéré que les menaces terroristes et le trafic de drogue évoqués par certains intervenants comme une conséquence de la situation au Sahara Occidental, "devraient au contraire constituer une incitation supplémentaire pour régler ce conflit". "Certains intervenants ici ont mentionné les risques terroristes, le trafic de drogue et la criminalité transnationale entraînés par le conflit au Sahara Occidental et qui peuvent mettre à mal la stabilité de la région. ‘'Permettez-moi de dire que nous sommes d'accord (sur ce constat) mais n'est-ce pas une raison supplémentaire pour accélérer le règlement de ce conflit avec des moyens pacifiques ?", s'est-il interrogé.