Au cours de nos investigations faites à Valence en Espagne, nous avons eu l'occasion de faire une rencontre avec des "harraga" algériens qui sont en Espagne depuis presque 3 mois dans un centre d'hébergement d'une Association qui les prend en charge en matière d'hébergement et études pour apprendre la langue espagnole pour commencer les démarches administratives et en même temps pour chercher du boulot. Ces harraga qui sont trop jeunes, 22 ans et plus, et ont fait un pari très risqué pour arriver dans un pays étranger où la vie est très dure. Une fille est parmi ces jeunes et elle vient d'Oran pour refaire une nouvelle vie puisqu'elle est orpheline et divorcée avec une fille laissée au Bled. Un constat amer est divulgué par ces jeunes qui regrettent cet acte et s'aperçoivent d'un rêve brisé par la nature des choses. Une traversée par un mois d'août, de la plage de Kristel à Oran et qui a duré plus d'une journée dans une barque avec 25 personnes à bord et des conditions très difficiles pour un humain. Des tracasseries en mer avec du carburant insuffisant et une mort lente et certaine si ce n'était un bateau de pêche espagnole qui est venu à leur secours puis c'était la marine espagnole accompagnée de la Croix rouge pour finir dans un centre de détention à Almería dans des cellules pour de vrais criminels. Des conditions trop dures d'après ces jeunes qui regrettent leur départ et cette mésaventure. Le seul souhait exprimé par ces jeunes harraga est que les jeunes du pays qui ont cette idée dans la tête et qui croient que de l'autre côté c'est l'Eldorado, qu'ils restent au Bled parce que notre pays est beau, généreux et que c'est le nôtre à nous tous, ‘'alors restez, l'Algérie c'est beau'', ont-ils lancé. Une belle rencontre, qui s'est faite dans un jardin du centre de Valence, très émouvante qui donne froid au dos avec trois jeunes de Tiaret, un jeune d'Oran, Aicha une fille d'Oran. Le plus âgé des jeunes est Houari 31 ans d'Oran, tandis que deux jeunes de Tiaret sont âgés de 22 et 24 ans.