Après la suspension par le wali de Mostaganem, M. Abdelwahid Temmar, du maire de Sidi Lakhdar suite à son placement sous contrôle judiciaire, la course vers le siège vacant de P/APC fait rage sur fond de guerre juridique. En effet, pour le remplacement du maire suspendu, plusieurs articles de loi sont évoqués et chacun des prétendants au poste de maire par intérim fait valoir des textes qu'il juge représentant le cas. Pour le RND, parti majoritaire à l'APC de Sidi Lakhdar, c'est l'article 71 de la loi relative à la commune qui est appliqué dans ce cas de figure. Cet article stipule que le président décédé, démissionnaire, en abandon de poste, ou ‘'légalement empêché'' est remplacé au plus tard dix (10) jours, selon les modalités prévues à l'article 65. Ce dernier stipule qu'il est déclaré président de l'assemblée populaire communale le candidat, tête de liste, ayant obtenu la majorité des voix. En cas d'égalité des voix, est déclaré président le (la) plus jeune des candidats. Cependant, les détracteurs du RND évoque l'article 72 du même Code communal qui stipule que ‘'le président de l'assemblée populaire communale se consacre en permanence à l'exercice de son mandat électif. En cas d'empêchement temporaire, le président de l'assemblée populaire communale est suppléé dans ses fonctions par un vice-président. Au cas où il s'avère impossible pour le président de désigner son remplaçant, l'assemblée populaire communale y pourvoit en désignant un des vice-présidents, ou à défaut un membre de l'assemblée populaire communale''. Pour le parti FLN, l'article 72 est suffisant pour désigner le maire par intérim de Sidi Lakhdar. Il est à rappeler que lors des élections locales de 2012, l'ancien ministre de l'Intérieur, M. Dahou Ould Kablia, avait demandé aux walis de se référer à l'article 80 de loi organique numéro 12-01 du 12 janvier 2012 relative au régime électoral pour l'élection du P/APC. Il est à noter que ce texte de loi a été abrogé en août dernier par le Parlement. L'article 80 stipulait que ‘'le candidat à l'élection du président de l'assemblée populaire communale est présenté sur la liste ayant obtenu la majorité absolue des sièges. Si aucune liste n'a obtenu la majorité absolue des sièges, les listes ayant obtenu 35 % au moins des sièges peuvent présenter un candidat. Si aucune liste n'a obtenu 35% au moins des sièges, toutes les listes peuvent présenter un candidat. L'élection a lieu à bulletins secrets et est déclaré président de l'assemblée populaire communale le candidat ayant obtenu la majorité absolue des voix. Si aucun des candidats classés premier et deuxième n'a obtenu la majorité absolue des voix, un deuxième tour est organisé dans les quarante-huit (48) heures qui suivent et est déclaré élu le candidat ayant obtenu la majorité des voix. En cas d'égalité des voix, est déclaré élu le candidat le plus jeune''. Reste à savoir maintenant quel article de loi sera appliqué pour le cas de la Commune de Sidi Lakhdar dont le poste de P/APC par intérim est disputé par les deux ténors de la politique à Mostaganem et en Algérie, le RND et le FLN.