Le directeur général de l'administration pénitentiaire et de réinsertion, Mokhtar Felioune, a annoncé à Alger la prochaine réception d'établissements pénitentiaires à Batna, Arris, Aïn Oulmene (Sétif), Chréa (Blida), Aïn Beida et Oum El Bouaghi pour faire face à la surpopulation carcérale dans certaines prisons. Ces nouvelles structures "remplaceront les anciens établissements qui ne sont plus adaptés à la politique pénitentiaire actuelle car ayant été conçus à l'époque coloniale pour emprisonner des individus sans se soucier de leur réinsertion sociale", a précisé M. Felioune lors des travaux de la 1ère réunion du Comité interministériel de coordination des activités de rééducation et de réinsertion sociale des détenus. Plusieurs établissements ont été réceptionnés récemment pour faire face au phénomène de la surpopulation carcérale, a rappelé le responsable, citant à ce titre les prisons de 2.000 places à Koléa, de 1.000 places à Blida, de 300 places à Tadjenanet et de 300 places à Ghazaouet. Il a également évoqué les quatre (4) prisons "ouvertes" d'une capacité de 200 places chacune à Aïn M'lila, Oum El Bouaghi, Relizane et Chlef. Le territoire national compte onze (11) prisons "ouvertes" qui accueillent "plus de 6.233 détenus", a ajouté M. Felioune, précisant que ces établissements formaient les détenus dans certaines spécialités agricoles, notamment l'apiculture, l'horticulture et la culture maraichère. Concernant les actions du Comité interministériel de coordination des activités de rééducation et de réinsertion sociale des détenus, le responsable a affirmé qu'"elles visent à donner une forte impulsion à l'enseignement général et à la formation professionnelle des détenus par la coordination entre les différents secteurs pour faire en sorte qu'ils ne récidivent pas". 41.410 détenus sont inscrits dans l'enseignement général et la formation professionnelle au titre de l'année 2016, soit 1.467 détenus de plus par rapport à 2015, a fait savoir M. Felioune. Le Comité interministériel de coordination des activités de rééducation et de réinsertion sociale des détenus a été créé en vertu du code de l'organisation pénitentiaire et de la réinsertion sociale des détenus (article 21) en vue de lutter contre la délinquance et d'organiser la défense sociale.