M. Ahmed Benmeghrouzi vient d'annoncer qu'il sera candidat en mai prochain aux législatives sur la deuxième circonscription électorale de France. Cet Algérien dynamique a imposé son nom dans le domaine du consulting de par le monde, soit en conseil et gestion d'entreprise. Après des études supérieures à l'Ecole Normale Supérieure Paris-Saclay et des stages à travers les plus prestigieuses multinationales, il pose pied alternativement entre les deux rives de la Méditerranée. Cet humaniste, polyglotte, une encyclopédie vivante, peut vous faire valser entre Keynes et Ibn Khaldoun comme entre Dostoïevski et Yasmina Khadra. Le quotidien national Réflexion, qui l'apprécie à sa juste valeur, s'est approché de lui pour le faire connaître hors de sa sphère qui désormais n'est plus discrète comme il l'a toujours voulu, la bienfaisance, le volontariat et le bénévolat. Réflexion : Vous venez, M. Ahmed Benmeghrouzi, de lire cette courte présentation de votre personne, qu'avez-vous à rajouter ? Ahmed Benmeghrouzi : (sourire) Je n'ai rien à ajouter à part que je suis né en Algérie à Mazagran-Mostaganem et que ma discrétion pour ne pas dire presque un effacement est plus due à cette pudeur, base de notre éducation traditionaliste ancestrale, qu'à autre chose. Vous avez passé plus de la moitié de votre vie à bourlinguer à travers le monde tout en élisant domicile en France en Algérie. Comment vous revendiquez-vous ? Je me revendique comme quelqu'un qui a toujours cherché où ajouter de l'eau à quelque moulin. L'être humain étant par essence faible et fait pour autrui que je vois toujours quelque brèche à combler ou quelque tort à redresser. Et c'est ainsi que j'ai décidé de me porter candidat aux prochaines législatives algériennes pour mieux contribuer au renforcement des liens qui unissent la composante de notre communauté à l'étranger. Aussi à alléger les souffrances des uns et des autres et à légiférer sur bien des entraves qui paralysent un rapport qui devrait être des plus sains entre les deux rives. Votre vision parait des plus optimistes. Qu'en est-il dans la réalité ? Dans la réalité, les compétences humaines et les idées sont les meilleures sources d'inspiration pour aller de l'avant. Rassembler, sensibiliser, écouter, éduquer, instruire et guider ; le reste suivra. Tant de problèmes qu'il faut solutionner urgemment avec des moyens à portée de nos mains. Vous êtes, parait-il, un père de famille bienveillant qui est arrivé à faire bouger les choses pour ne pas dire bousculer en Algérie en matière d'environnement. Effectivement je suis arrivé à point nommé à Oran où j'ai mené une campagne contre l'indifférence, le laxisme et l'insouciance du citoyen en matière d'environnement et qui a rapporté ses fruits. J'ai démarré avec les écoliers de mon quartier et je termine avec des ministres. En effet, dans quelques mois sera adopté un plan de tri sélectif à l'échelle nationale et nous n'en sortirons que vainqueurs du moment que le citoyen s'est réveillé et demande encore plus en matière d'éducation à l'environnement. L'éco-citoyen est bien là. Un dernier mot à notre diaspora outre-Méditerranée et en particulier aux lectrices et lecteurs de Réflexion. D'abord, mes amis et moi-même sommes de fidèles lecteurs de votre version imprimée et électronique. Nous vous remercions de ce plus que vous nous apportez dans notre exil forcé et vous remercie de cette opportunité que vous me présentez. A travers votre quotidien, je voudrais lancer un appel aux électeurs potentiels de bien réfléchir avant de donner leurs voix. Je suis l'artisan constructeur de ponts et tisseur de passerelles entre les deux rives pour drainer les synergies existantes et en extraire le suc. Notre diaspora est à l'heure du rassemblement et sera le leitmotiv du développement dans notre pays ; il faut juste lui donner les moyens de s'exprimer et lui garantir la transparence. L'heure est à l'assiduité et la persévérance. Je suis au courant de tout ce qu'endure ma communauté à l'étranger et en particulier dans le sud de la France et vous assure qu'être à l'écoute d'autrui et au service de son prochain sont des traditions ancestrales ancrées chez les miens. Je vous remercie.