Le département du Contrôle et de la Pratique commerciale et anticoncurrentielle, relevant de la Direction du commerce d'Oran, a déjoué une opération de spéculation et a procédé à la saisie d'une cargaison de 30 tonnes de sucre, en plus d'une quantité considérable d'autres produits, dans un dépôt à haï Es Seddikia dans la wilaya d'Oran. Selon notre source, ces derniers jours, un camion de type semi-remorque a été intercepté en plein déchargement d'une quantité du sucre estimée à 30 tonnes. Aucune facture ni registre de commerce et encore moins de documents attestant de la légalité du dépôt où était entreposée une autre quantité considérable de denrées alimentaires de première nécessité. Selon notre interlocuteur, il a été saisi en plus du sucre, 2 400 kg de margarine, 2 680 kg de riz, 2 400 kg de pâtes alimentaires de diverses marques, ainsi que 8 880 kg de couscous toutes marques confondues, le tout pour une valeur marchande de l'ordre de plus de 500 millions de centimes. Les mis en cause dans cette affaire de rétention de stocks alimentaires à des fins spéculatives n'ont pu présenter de documents justifiant cette pratique commerciale, même le dépôt, où était entreposé tout la marchandise n'avait aucune assise légale, ni inscription au Centre national du registre de commerce (CNRC). Selon le chef service de la DCP, une facture a tout de même été présentée, mais, pour l'œil avisé des inspecteurs de la direction du commerce d'Oran, cette facture avait tout l'air d'un faux. C'est d'ailleurs, dans ce cadre de l'enquête, toujours en cours, que des vérifications sont menées auprès de leurs homologues de la DCP d'Alger, afin d'en vérifier l'authenticité et confirmer son éventuelle inscription au CNRC de cette wilaya. Selon nos sources, la marchandise en question aurait pris le départ d'une minoterie implantée dans l'une des wilayas du Centre et devait atterrir dans un dépôt à Sidi Bel Abbès. Pour l'heure, la marchandise a été saisie dans sa totalité sur place et une procédure judiciaire a été ouverte, les mis en cause devront répondre des griefs de détention et de pratiques commerciales frauduleuses sur des produits, dont le prix est soutenu par l'Etat, afin d'assurer un pouvoir d'achat déjà mis à mal pour les couches démunies de la population.