Invitée de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, la ministre de la Poste et des technologies de l'information et de la communication (MPTIC), Houda Imane Feraoun, a dénoncé certains comportements portant atteinte à la réputation d'Algérie Poste « qui doivent être combattus ». Il est « anormal », déclare-t-elle, qu'un Algérien ait peur d'envoyer son courrier par le réseau postal ou bien de découvrir qu'un colis envoyé de l'étranger a été ouvert, ou qu'il ne lui arrivera jamais « c'est inadmissible ». Si la ministre reconnait que les travailleurs d'Algérie Poste sont en droit de prétendre à de meilleurs salaires, elle considère, par ailleurs, qu'ils doivent contribuer à la faire générer plus de bénéfices, « parce qu'elle est outillée pour ».L'Invitée admet qu'en dépit de plusieurs réunions de son conseil d'administration, il n'a pas encore été fait un état des lieux de la ressource humaine au niveau d'Algérie Poste, qui peine à progresser dans ses différents grades, faute de la présence d'un plan de gestion de cette ressource qui fait « qu'un facteur restera facteur durant toute une carrière ». Commentant ce dernier point, elle observe que la formation de ces ressources a été mal menée. « Aujourd'hui qu'on n'est plus déficitaire, relève-t-elle, on n'a toujours pas formé, parce qu'on n'a pas l'habitude de le faire ». Incisive, elle considère qu'elle n'a pas l'intention de recruter 25.000 personnes pour faire le travail, considérant que « c'est les 25.000 que j'ai aujourd'hui qui doivent travailler», a-t-elle expliqué.