Un bébé, âgé d'une journée, a été abandonné la semaine dernière sur un lit au service maternité de l'hôpital Okbi. Un appel à témoin a été lancé pour retrouver la mère. La police judiciaire a été chargée de l'enquête. C'est la deuxième fois qu'un bébé se trouve abandonné à cet hôpital dont la mère n'a jamais été retrouvée. Le 03 février 2009, sur appel des citoyens, les services de police ont découvert, dans l'un des garages du lycée Mahmoud Ben Mahmoud, un nouveau-né de sexe féminin abandonné, vivant, enveloppé dans une couverture. Le bébé a été transporté à l'hôpital Okbi de Guelma. Une enquête a été ouverte. Le 19 mars 2009 un autre nouveau-né mort a été découvert abandonné. Le bébé de sexe masculin a été découvert à l'entrée d'un bloc de la cité Agabi. Sur l'appel des citoyens les éléments de la protection civile se sont dépêchés sur les lieux et ils l'ont évacué à l'hôpital Okbi de Guelma. Le 05 avril 2009 un nourrisson mort de sexe masculin a été découvert par une locataire du deuxième étage d'un bâtiment sis à la cité Ain Dafla (Fougerol), dans le jardin de la voisine. Elle a vu quelque chose qui se jette du haut, elle a regardé à travers sa fenêtre, à sa grande surprise, elle trouve quelque chose enveloppé dans une couverture plein de sang, elle a tout de suite appelé les services de police qui se sont rendus au lieu indiqué pour découvrir un nouveau-né mort bien enveloppé dans une couverture. Selon le médecin qui a examiné le nouveau-né, ce dernier serait âgé d'une journée, une enquête a été ouverte pour retrouver la mère de ce bébé, ils ont découvert que le bébé a été jeté du quatrième étage du bâtiment, toutes les femmes du bâtiment ont été examiné. Depuis le début de l'année 2009, 3 nouveau-nés ont été découverts abandonnés dont 2 morts alors que le bilan de 2007 à 2008 se chiffre à 19 victimes dans différentes régions de Guelma (Sallaoua anouna, Guelma ville, Héliopolis, Bouati et Oued zenati) Combien d'autres dont les corps ne sont jamais découverts ? Les bébés, en vie ou décédés dans les rues, dans les poubelles ou au milieu des décharges publiques sont en général le fruit d'une relation illégitime. La situation est devenue de plus en plus inquiétante, le nombre d'enfants nés de relation hors mariage ne cesse d'augmenter. Les bébés trouvés vivant sont recueillis dans les différents centres d'assistance infantile. Il s'agit de 10 bébés trouvés abandonnés chaque année par les éléments de la Protection civile ou déposés au niveau des centres par les mères elles-mêmes. En Algérie, près de 7.000 naissances illégitimes sont enregistrées annuellement, soit près de 1% du total des naissances estimé à 65.000, selon les chiffres annoncés par le ministère de la Solidarité nationale. Ce phénomène a pris de l'ampleur ces dernières années pour diverses raisons : le viol, la pauvreté qui a poussé des jeunes filles à la prostitution, la moyenne d'âge du mariage qui dépasse les 28 ans ce qui les pousse à chercher des relations hors mariage, car ils n'ont aucune perspective de pouvoir fonder un jour un foyer à cause, notamment, de la crise du logement et du problème de chômage. Ces filles se trouvaient enceinte leur vie s'est brisée d'abord avec le scandale familiale en tombant enceinte d'un patron, du fils du voisin, d'un homme marié ou d'un viol et ensuite pour effacer la faute le « hram », pour ne pas être la risée de la communauté, elle devait à tout prix se débarrasser de ce petit être qui vient à l'instant de voir le jour, cette mère égoïste et primitive, pour ne pas être montrée du doigt, elle jette la chose la plus chère au monde, un bébé, son bébé... En général, les mères célibataires, de crainte d'être reconnues, au lieu de s'adresser au centre d'accueil des enfants, préfèrent abandonner leurs enfants dans la rue. Quel est le tort des enfants nés d'une liaison illégitime? Pourquoi, une fois nés, certains sont carrément abandonnés dans la rue constituant une éventuelle proie pour les animaux errants. Certains ont été découverts en état de décomposition très avancée, mutilées, morts par strangulation ou par hypothermie.