Aux pays des aveugles, les borgnes sont rois : ce proverbe antique est toujours d'actualité chez nous, quand on sait que certains candidats à la députation et par malheur, soit-ils sortent analphabètes de l'université, soit ils sont diplômés en science de corruption, ou alors ils sont élites en mensonge, blindés par les promesses fallacieuses. Si les élus dans les pays qui se respectent font la queue aux magasins pour se ravitailler et font le tour des villes pour convaincre les investisseurs pour investir dans leur ville et renoncent à briguer un deuxième mandat parce qu'il est fatigué de porter cette lourde responsabilité, chez nous, c'est le chauffeur de monsieur l'élu qui fait le tour des marchés pour approvisionner son maitre, gratuitement, et de temps à autre il lui apporte un petit bakchich pour service rendu. Et c'est encore cet élu qui va convaincre les investisseurs et les entrepreneurs à faire trois soumissions en leur révélant l'offre la moins disante, et il renoncera pas à briguer un deuxième, un troisième, et un sixième mandat parce qu'il est convaincu qu'il n'a pas encore terminé la construction de sa villa et, encore, il est persuadé qu'il est le seul qui peut faire ce travail lourd, d'autant qu'il n'est pas fatigué, avec quelques jours en Espagne ou une OMRA pour s'offrir un nouveau look de Hadji quand les langues se diluent et tout rentre dans l'ordre. C'est pourquoi chez eux, le maire peut bien devenir un Président de la République, mais chez nous, c'est tout à fait le contraire. Le Sénateur à la fin de son mandat veut devenir un maire, et le planton veut devenir un président d'APW. Chez nous, si vous souhaitez devenir député, la recette est facile, il suffit d'être un ami d'un patron d'un parti politique, mettre la main dans la poche pour se classer en première position. Avoir un diplôme universitaire, ce n'est pas nécessaire : un certificat d'étude primaire ou secondaire fera l'affaire. Le casier judiciaire ? Ce n'est pas un problème. Remplissez le tout dans une « chkara » et faites-vous connaître par des scandales et inviter de temps à autre un responsable au ‘'méchoui'' pour gonfler votre CV. Vous êtes trop curieux, c'est pourquoi je vais vous citer l'exemple d'un candidat pour prendre des cours supplémentaires. Allez voir cet élu et ses lots de terrain détournés dans la région du Dahra, lui qui a distribué des logements sociaux contre pots-de-vin, et a fait cadeau de quelques milliards à un ancien haut responsable. Aujourd'hui, il s'est offert deux résidences, une en France et l'autre à Mostaganem ...