Depuis la minute de l'annonce de la mort cruelle du patron de la sûreté nationale, le regretté Ali Tounsi, l'événement n'a pas cessé d'alimenter les journaux, les sites Internet, les services de renseignement des pays étrangers. Chacun cherche, fouine, et collecte la moindre information sur le mobile de ce drame, qui a secoué toute l'Algérie, pour pouvoir caracoler à sa manière par la suite. Pourquoi le Colonel Chaïb s'est comporté de la sorte, en tuant son propre ami d'abord, son directeur général ensuite, par arme à feu. D'habitude on constate des différends entre Chef et subordonné qui se terminent parfois par des empoignades, sans avoir recours à un tel acte. Aujourd'hui, nous sommes devant une situation dramatique, une situation atypique, extrême sinon, qui n'a pas sa raison d'être. Quant aux raisons, qui ont poussé l'auteur du crime à réagir de la sorte, c'est sûr, ce n'est pas un différend sur le travail, mais une grande mouche empoisonnée qui a fait son effet sur le corps de l'auteur. Les seules informations qu'on a pu collecter auprès de sources crédibles, font état d'une enquête approfondie aurait été ouverte concernant l'auteur, qui serait par ailleurs et selon certaines indiscrétions, impliqué dans des affaires de malversation, contrats douteux conclus avec une entreprise étrangère, que le défunt patron de la police, aurait mis à jour après avoir mené des investigations en parallèle avec elles entamées par les équipes du DRS. Sachant que tout dernièrement, le présumé auteur du crime était en vacances en Hollande. L'enquête s'élargira t-elle jusqu'aux pays bas ? Nous journalistes, nous ne cherchons que la vérité, rien que la vérité que l'opinion publique attend des médias, loin de toutes les spéculations. Nous avons à faire quelque part à des Belzébuth qui sont nombreux chez nous, même la maffia italienne ne serait qu'un piètre élève par rapport à eux. Bush a pris une paire de chaussures, Berlusconi, le chef du gouvernement Italien a reçu un coup de poing en plein visage, l'ancien chef du gouvernement Français, le socialiste Lionel Jospin, a été tabassé à coup de cailloux en Palestine… Chez nous c'est à coup de revolver, à balles réelles qu'on règle les comptes de ceux qui se mettent en travers des intérêts occultes. Cette démarcation est pour l'heure plus déterminante que celle qui prévalait précédemment entre le pouvoir et le gros des magouilleurs. Ainsi, les alliés, mais surtout les ralliés de la magouille se rencontrent par légion, aussi bien dans les rouages de l'Etat que dans la société civile. Il en est de même de ses détracteurs. Cette dualité est, bien évidemment significative d'une situation révolutionnaire. Les investigations continuent, et tous les dossiers mis sur la table verront le jour. La vérité triomphera.