Résumé de la 4e partie n Rocca est convaincu qu?Annabella est derrière l?assassinat de son mari, mais les preuves lui font défaut. Contre toute attente, un représentant de la maffia, à qui on fait porter le chapeau du meurtre, donne le nom du tueur et affirme que la veuve en est la commanditaire. Le commissaire se raidit, puis dit à son interlocuteur inconnu : «Je ne veux pas vous écouter. Il est hors de question que la police collabore avec la maffia.» Mais l'homme continue calmement : «Ce n'est pas tout, Commissaire. Diamantini n'est plus en Italie. Il s'est enfui en Amérique, à New York exactement. Vous n'ignorez pas que nous avons quelques amis là-bas. Lancez donc un mandat d'arrêt international. Nous, de notre côté, nous nous chargeons de le convaincre de se constituer prisonnier.» Dans le silence revenu, le commissaire Rocca réfléchit intensément. L'homme a raccroché. Accepter la collaboration de la maffia, c'est indigne d'un policier. Il s'était juré de la combattre sans merci et Minatori lui-même l'avait traquée sans relâche. Mais il sait bien que la maffia est puissante, efficace, surtout aux Etats-Unis. Qu'elle a, dans le milieu du crime, des moyens d'action qu'aucune police du monde ne possède. Dans le fond, ce que la maffia lui demande, c'est une trêve. Même entre les pires ennemis, on peut toujours conclure une trêve. Et c'est la seule manière de venger son ami, le commissaire Minatori. Le jour même, la police italienne lance, par l?intermédiaire d'Interpol, un mandat d'arrêt international contre un certain Diamantini Gino, vraisemblablement en fuite à New York. Deux jours plus tard, les policiers d'un commissariat de Manhattan voient arriver un étrange personnage. C'est un petit homme très brun qui parIe avec un fort accent italien. Il gesticule, il a l'air terrorisé : «Arrêtez-moi, je vous en supplie ! J'ai tué un homme, je suis un criminel ! Je vous dirai tout, le nom de mes employeurs, mais arrêtez-moi !» Les policiers américains pensent avoir affaire à un fou, mais l'homme s'agite de plus en plus. «Je suis Gino Diamantini. Il y a un mandat d'arrêt international contre moi. Vous n'avez qu'à vérifier. Je veux être extradé, je veux être jugé, je veux payer !» Quand, quelques mois plus tard, le tribunal d'Agrigente l'a condamné à vingt ans de prison, de même qu'Annabella et le couple Frati, il a eu un grand sourire qui en disait long sur les menaces que lui avait faites la maffia... La maffia, que la veuve du commissaire et les Frati avaient gravement sous-estimée. Car il est vivement déconseillé de lui faire endosser les crimes qu'elle n'a pas commis.