L'arganier, cet arbre haut de 8 à 10 mètres que les professionnels des firmes pharmaceutiques ne trouvaient que chez le voisin de l'Ouest pour ses multiples propriétés diététiques et ses qualités tant fruitières que fourragères, est désormais entre de bonnes mains du côté de La Stidia. Les usagers de la RN11 desservant l'Ouest de la wilaya, ne manquent pas de remarquer depuis quelques jours, un bon nombre de planteurs à l'œuvre, du côté de La Stidia à la hauteur de sa deuxième plage non loin du village Oureah, affairés du lever du soleil jusqu'à son coucher par le boisement de cette terrasse aride donnant sur la grande bleue. Une action qui en fait est sujette à la plantation de l'arbre d'argan « que ni l'humidité de la méditerranée, ni l'aridité du sol, ne dérange », selon les explications fournies sur place par monsieur Haj Mourad Bentounes, le méticuleux de la Fondation Djanatu Al-Arif, qui supervise l'opération de 07h à 19h, plantation par plantation. Opération laquelle vient « suite à l'initiative de portée symbolique pour la reconquête de la biodiversité locale, a été de créer une pépinière en son domaine de la Vallée des Jardins afin de disposer de plants d'Arganier suffisamment vigoureux pour être replantés » explique le porte-parole de la Fondation bénévole, avant d'ajouter : « Ces essais de germination ont donné des résultats satisfaisants (60% de réussite), des plantations ont eu lieu sur tout le territoire algérien ». Alors que dans la région de Mostaganem, et plus précisément dans la forêt de Stidia, quelques sujets (6 arbres) sont répertoriés et présentés comme une curiosité botanique, l'arbre n'étant pas endémique dans cette région littorale du pays. D'où une trentaine d'hectares qui ont attribués sur la bande du littoral de Mostaganem (milieu naturel de développement du dit arbre), plus de 2000 plants sont mis en terre en cet endroit. Quant à l'arganier dont la campagne est toujours en cours, 450 arbustes ont été déjà plantés d'après notre source qui parle de 1000 unités à implanter. « Arbre résistant à la chaleur et à l'avancée du sable, ne nécessitant pas beaucoup d'eau et se distinguant par la haute qualité de son fruit prisé par les connaisseurs, il lui faut quelques 7 ans pour bien pousser et donner ses premiers fruits » explique monsieur Hadj Mourad Bentounes qui demeure à la recherche d'autres terres, « peu importe si elles soient enclavées ou infécondes, pour planter davantage de ce miraculeux arbre ». Et en parallèle, toujours sur le même site, une autre campagne de plantation des figues de barbarie est effectuée par la même équipe de la Fondation Aâlaouite, dont les récoltes ne sont pas moindres importantes que l'arganier.