Le ministre des affaires religieuses et des moudjahidine, M. Mohamed Aissa, est attendu aujourd'hui à Mostaganem où il devra donner à l'université ‘'Abdelhamid Ibn Badis'', le coup d'envoi du deuxième colloque international sur le discours religieux dans les multimédias. Il est prévu, aussi, que le ministre qui sera accompagné du wali Abdelwahid Temmar, procède à une inspection de plusieurs établissements de son secteur ainsi que les projets mis sous la tutelle du ministère des moudjahidine, étant donné que M. Mohamed Aissa gère par intérim ce département après la mise en congé de M. Tayeb Zitouni qui s'est porté candidat aux dernières élections législatives. Ainsi, le Dr Mohamed Aissa assistera à l'ouverture du colloque international, initié par le ministère des Affaires religieuses et Wakfs en collaboration avec le laboratoire des études d'information et de communication de l'université de Mostaganem, s'étalant sur deux jours ; les 13 et 14 mai. Cinq principaux axes ont été retenus pour cette rencontre traitant du discours religieux informationnel, du discours religieux électronique dans les nouveaux médias, du phénomène de la pluralité du discours religieux dans les chaînes satellitaires, du discours religieux extrémiste dans les médias classiques et nouveaux et du démantèlement du discours religieux d'information dans le monde virtuel. Les participants auront à aborder les différents discours religieux diffusés par les médias et les réseaux sociaux, tout en focalisant sur l'internet et les espaces qui cultivent des discours de haine et d'extrémisme. Ils auront également à définir une charte d'un discours religieux assurant la stabilité et la sécurité de la société et reproduisant une matière qui répond aux besoins des récepteurs, a-t-on souligné. Ce colloque verra la participation d'universitaires de plusieurs pays arabes et musulmans dont l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l'Egypte, la Jordanie, le Maroc et l'Algérie et d'imams. Dans ce contexte, il est à rappeler que le ministre Aissa avait, à plusieurs reprises, alerté sur le danger qui nous guette, à savoir le néo-colonialisme qui ne repose ni sur les soldats ni sur les blindés, mais sur les idées étrangères et les fausses croyances». Il avait ajouté que ‘'ce néo-colonialisme recourt aux moyens modernes pour parvenir à la dispersion de la nation musulmane et à sa refonte sur des bases sectaires en semant la division dans un même pays entre Sunnite et Chiite, Ibadhite et Malikite, et entre Zaïdiste et Sunnite, mais également entre chrétiens et musulmans''. ‘'Chaque Etat que compte le monde musulman est ciblé dans le seul but d'affaiblir sa voix et de vider l'Etat de tout son sens, y compris l'Algérie, pays d'un million et demi de chahids, que certains veulent diviser en mini-Etats et en sectes en conflit'', avait estimé Mohamed Aïssa.