Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le Pr Mokhtar Hasbellaoui, a plaidé, hier à Alger pour une forte consolidation du planning familial en Algérie, conformément aux Objectifs de Développement Durable (ODD), en relevant qu'à l'issue de cette échéance (2016-2030), la population algérienne dépasserait le seuil des 51 millions. La Journée mondiale de la population, dont le but est d'attirer l'attention sur l'urgence et l'importance des questions de population, a été instaurée en 1989 par le Conseil d'administration du Programme des Nations Unies pour le développement et se célèbre annuellement chaque 11 du mois de Juillet à travers le monde. S'exprimant à l'occasion de la Journée mondiale de la population, placée cette année par les Nations-unies sous le thème de «Planification familiale, autonomisation des peuples et développement des Nations», le ministre a souligné que d'ici 2030, année de la réalisation des Objectifs du Développement Durable (ODD), la population algérienne passerait de 41,7 millions d'habitants à plus de 51 millions et que, par conséquent, «il faut se préparer dès à présent pour satisfaire des besoins encore importants». Notant que cette célébration intervient dans «un contexte marqué par une dynamique démographique très agitée, mettant en exergue la nécessité de renforcer davantage la planification familiale». En ce sens, il a ajouté que le choix de traiter cette question «sensible comme une priorité de l'heure, est significatif non seulement au regard de son importance comme l'un des déterminants majeurs de la nouvelle dynamique démographique que vit notre pays, mais également comme un préalable à la réduction de la mortalité maternelle et périnatale et aussi comme un levier qu'il conviendrait d'actionner en premier pour pouvoir capturer le dividende démographique et d'en tirer profit». «En matière de développement, l'investissement dans la planification familiale contribue à créer l'équilibre entre la croissance démographique et la croissance économique et conduit dans un contexte de faible fécondité à encourager l'épargne et créer des opportunités pour le développement économique et social durable en investissant dans les domaines de la santé, la nutrition, l'éducation et la formation pour tirer pleinement profit du dividende démographique», a-t-il explicité. M. Hasbellaoui a estimé, à ce propos, que relever ces défis, suppose une «approche dynamique multisectorielle» incluant tous les acteurs et intervenants, y compris ceux de la société civile ainsi que «la mise en place de stratégies basées sur l'efficience pour mieux utiliser les ressources disponibles et le développement de programmes ciblés notamment au niveau local». Le ministre de la santé a conclu en rendant «un vibrant hommage» aux pionnières et pionniers de la planification familiale «pour avoir élevé cette question au plus haut niveau de la décision politique», réussissant ainsi à en faire un «droit inaliénable pour les couples».