Le non-respect des règles élémentaires d'hygiène, reste encore la principale cause des intoxications alimentaires collectives. En ce sens, plus de 2.800 cas ont été enregistrés juste au bout de six mois et ont été à l'origine de la mort de deux personnes. Le ministère de la Santé, de la Population et de la réforme Hospitalière a enregistré 2.863 cas d'intoxication alimentaire à travers le territoire national au cours du 1er semestre de l'année 2017, ayant été à l'origine de deux décès dans les wilayas de Chlef et d'El Oued. Ces intoxications ont été enregistrées durant le 1e semestre (1 janvier-9 juillet) dans 22 wilayas du pays. Bouira vient à la tête de ces wilayas avec 882 cas d'intoxication alimentaire collective à l'occasion de la célébration du nouvel an amazigh (Yennayer), suivie par la wilaya de Relizane avec près de 500 cas, de Jijel avec 335 cas, de Mascara avec 208 cas, d'El Oued avec 200 cas et par le reste des 22 wilayas, mais à un degré moindre. Le ministère impute ces intoxications alimentaires essentiellement au non-respect des règles d'hygiène des mains, des ustensiles et du mode de préparation des repas alimentaires ainsi qu'à la température de conservation et stockage des aliments dans les réfrigérateurs. Le ministère met également en garde contre la prolifération de ces cas pendant la période d'été qui est connue pour l'organisation des fêtes, cérémonies et repas collectifs. Parmi les produits alimentaires qui sont à l'origine du plus grand nombre d'intoxications enregistrées suite au non-respect des règles de conservation, de stockage et d'hygiène, Merzaka Belkadi, Maître-assistant au service Epidémiologie et de médecine préventive au CHU Mustapha Pacha, cite les glaces et certains types de viandes et poissons ainsi que le lait et ses dérivés.