La cinquième édition de la Journée mondiale du rein s'est déroulée le jeudi 11 mars 2010. Le thème principal de cette année, concerne la néphropathie diabétique. Cette journée a pour objectif de sensibiliser l'opinion, les pouvoirs publics et les professionnels de santé à l'impact des maladies rénales pour la santé publique, la prévention de l'insuffisance rénale chronique et son traitement par la dialyse et la greffe. D'après les statistiques de la Fédération internationale des fondations du rein, 500 millions de personnes souffrent de maladies rénales à travers le monde. Si l'on n'y prend garde, 1 milliard de personnes pourraient être victimes de telles maladies d'ici 2025. En Algérie près de 13.500 cas. A ces derniers, s'ajoute 4 500 nouveaux cas chaque année. Avec 90 % de cette frange nécessite une greffe rénale. A l'heure actuelle les insuffisants rénaux dialysés à la wilaya de Guelma représentent 170 patients. Cette année, la journée mondiale du rein est une opportunité pour tirer la sonnette d'alarme et mettre l'accent sur l'impact du diabète gras sur la hausse constante des affections rénales. Le diabète sucré est compté parmi les 3 premières causes de la maladie rénale chronique, à côté de l'hypertension artérielle et les atteintes glomérulaires (maladie de la partie qui filtre le sang dans le rein). Selon les spécialistes en diabétologie, le diabète est la cause principale de la cécité, de l'amputation, de la mortalité cardiovasculaire et de l'insuffisance rénale. Les personnes qui développent cette dernière sont aussi les hypertendues, âgées, ou obèses. Il s'agit le plus souvent des maladies silencieuses, dont le diagnostic est tardif. Malheureusement, nombre d'entre elles n'ont pas été pris en charge avant le stade terminal qui nécessite une dialyse ou une greffe. Le rein constitue un organe vital du corps humain. Son rôle est de purifier le sang, éliminant les déchets qui proviennent du fonctionnement de l'organisme et maintenir l'équilibre chimique du sang. La maladie rénale chronique est définie par la présence à 2 reprises au moins, en l'espace de 3 mois, des protéines dans les urines (protéinurie ou albuminurie), et ou par la réduction de fonctionnement du rein à moins de 60% de ses capacités normales. Ainsi donc, cette maladie peut exister chez une personne en bonne santé apparente. Il est à signaler que six millions d'Algériens sont hypertendus dont 30% ont eu une atteinte rénale alors que 30% autres ignorent leur hypertension, et 1,5 million sont diabétiques dont 500 000 ignorent leur maladie. La prolifération du diabète sucré dans le monde est expliquée par plusieurs facteurs notamment l'alimentation (régime trop riche en sucre, sel, et graisse, mais plus pauvre en fibres) ; le mode de vie (sédentarisme) et le vieillissement de la population. Entre 20 et 40% des diabétiques vont développer une maladie rénale chronique.Les spécialistes appellent à une action en urgence pour affronter cette maladie en luttant d'une part contre les maladies transmissibles ou infectieuses comme le sida, le paludisme et la tuberculose, et d'autre part contre les maladies non transmissibles comme le diabète sucré, l'hypertension artérielle. Le dépistage et le diagnostic précoce des maladies rénales permettraient d'éviter des mises en dialyse et des décès prématurés. La prévention primaire du diabète implique un changement au niveau de l'alimentation et de mode de vie. La prévention secondaire de la maladie rénale du au diabète sucré va nécessiter des mesures thérapeutiques efficaces visant à la normalisation du taux de la glycémie et de la tension artérielle, à traiter la fuite urinaire des protéines, à corriger les troubles de lipides éventuels et autres…, ainsi que le bannissement du tabac.