Plusieurs communes de la wilaya de Médéa font face, depuis quelques mois, à une grave pénurie d'eau qui risque de perdurer encore en l'absence de solutions à ce problème. Des milliers de foyers des communes de Médéa, Ouzera, Hannacha, Harbil et Draa-Smar ont été contraints, dès le début de l'été, à chercher d'autres sources d'approvisionnement en eau, en raison des fortes perturbations enregistrées dans l'alimentation de ces foyers. Alimentés auparavant, une fois tous les deux jours, ces foyers n'ont droit, après l'apparition de cette crise d'eau, qu'à trois ou quatre heures, chaque quatre ou cinq jours, voire plus dans certains quartiers dont l'eau du robinet ne coule qu'une fois les dix jours, selon les témoignages recueillis par l'APS auprès des résidents des quartiers Bati-Ktiten et Chlaâlaâ, commune de Médéa. Beaucoup de foyers ont ressorti les jerricans et bidons qu'ils pensaient s'en être débarrassés à jamais, alors que d'autres se sont dotés de citernes pour stocker les quantités d'eau suffisantes pour couvrir les besoins de la famille durant les jours de pénurie. La quête de l'eau pour les résidents du chef-lieu de wilaya, qui compte une population de plus de 140 mille habitants, s'est transformée en véritable calvaire, d'autant plus que la consommation d'eau pendant l'été est plus importante que durant le reste de l'année. Si certains foyers ont pu éviter d'être fortement pénalisés, grâce à la présence toutes proches de fontaines publiques, d'autres devaient soit attendre le passage des camion-citernes mobilisés par l'Algérienne des eaux (ADE), soit recourir aux livreurs d'eau, dont le nombre a considérablement augmenté à la faveur de cette crise.