Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'Education (Cnapeste), qui a décidé de poursuivre le mouvement de grève malgré les menaces de licenciements, trainerait des dossiers noirs, selon l'inspecteur général du ministère de l'Education nationale, Nedjadi Messeguem. Intervenant, hier matin sur Ennahar TV, Nedjadi Messeguem a relevé au moins deux affaires qui remettent gravement en cause ce partenaire social. Il affirme, à cet effet, qu'un syndicaliste avait quitté le pays pendant 17 mois, donc a cessé de travailler, mais continuait à percevoir son salaire le plus normalement. Selon l'inspecteur général, l'enseignant en question, qui aurait quitté le pays pour des soins, avait été couvert par le syndicat qui est tenu de signaler son absence. La deuxième affaire évoquée par M. Messeguem concerne la politisation de l'école. En effet, le responsable syndical de la wilaya de Boumerdès aurait, selon l'inspecteur général, déclaré que le syndicat préparait les enfants à devenir des militants. Signalons le Cnapeste n'a toujours pas publié sa liste de revendications qui seraient, selon la ministre de l'éducation, Mme Nouria Benghebrit, loin d'être d'ordres social, salarial, ou pédagogique. A Tizi Ouzou, le Cnapeste exigeait le départ de deux responsables de la direction de l'éducation. Et après des semaines de grève, ce syndicat a réussi à faire plier la direction de l'éducation à son ‘'chantage'', puisqu'il a été décidé le départ à la retraite du chef du service contentieux. S'agissant du chef de service du personnel, il a été décidé "sa mise en congé en attendant de trouver une solution pour qu'il ne fasse pas partie de l'effectif de l'éducation de Tizi-Ouzou. La proposition de la direction de l'éducation de procéder à une mutation interne en changeant de service à ce cadre, avait été rejetée par le conseil de wilaya du CNAPESTE. Et à Blida, les protestataires du Cnapeste exigent le départ pur et simple de la directrice de l'éducation qu'ils accusent d'avoir réservé une demi-journée à la réception des enseignants, soit le mardi après-midi. Dans un communiqué, le Cnapeste a prétendu l'échec de la médiation devant la réponse "négative" du ministère de l'Education nationale, en imposant la condition du gel de la grève. Pour rappel, le département de Nouria Benghabrit avait menacé de licenciement quelque 19 000 enseignants si la grève n'est pas gelée aujourd'hui jeudi.