Autres temps, autres mœurs, dit l'adage qui aujourd'hui nous met devant le fait accompli d'une évolution sociétale diabolique, du moins pour une frange, lorsque l'on ne compte plus des dealers du poison du kif que l'on qualifiera un jour d'enfants de chœur, maintenant que l'on sait désormais que Mostaganem compte carrément des dealers de cocaïne ! Les temps changent, en effet, et la mutation démoniaque ne cesse de marquer la société de plein fouet ! C'est du moins ce que l'on peut dire à la toute dernière trouvaille des éléments de la deuxième sureté urbaine. En tournée ordinaire dans le quartier de Tigditt, par temps nocturne, une brigade mobile a pu mettre la main sur deux individus impliqués dans une affaire de possession de psychotropes, mais aussi et surtout de drogue dure, de la cocaïne ! Nos amis de la police, lorsqu'ils sont descendus de leur fourgon pour voir plus clair à propos d'un taxi mal stationné dans une des rues de Tigditt, étaient peut-être loin de penser à tomber sur une affaire de drogue plus dangereuse que celle qui marque la pauvre juvénile tranche entre autres âges. Mais à la fouille corporelle du compagnon du chauffeur, les hommes de l'ordre surement n'en revenaient pas à la trouvaille dans une poche du pantalon du concerné de deux petits sachets en plastique renfermant une poudre blanche. Ce n'était bien sûr pas du sucre glace. Les fameux sachets ne contenaient finalement d'autre que cette fameuse cocaïne dont on se doutait de son existence que dans les films américains à une certaine époque. Et les poches des deux individus contenaient également 66.000 dinars. Les investigations poussées par la police judiciaire avec l'aide de la police scientifique, a permis que la poudre blanche n'est en fait que de la blanche ! Une drogue dure d'un poids de 1,41 gramme. Certes, le grammage est médiocre pour parler d'une saisie conséquente ou d'un coup de poing. Ce qui par ailleurs est exceptionnel et remarquable est plutôt la confirmation de savoir que la cocaïne a investit Mostaganem. A la suite de la perquisition des deux domiciles des deux individus en mauvais draps, la police est tombée chez le chauffeur de taxi M.L. âgé de 31 ans, exactement dans la chambre de son frère, sur deux comprimés de psychotrope. Alors que chez son accompagnateur, B. Y. un repris de justice de 29 ans, il a été fait main sur deux armes blanches et d'un appareil laser. En poursuivant l'investigation, la police a pu savoir que l'impliqué principal s'approvisionne en cocaïne auprès d'un dealer résidant dans le quartier d'El-Houriya. Celui-ci aussi perquisitionné pour sa part, n'a pas été appréhendé. Mais il y a été confisqué 39 comprimés de psychotropes ainsi qu'un petit tube servant à inhaler la cocaïne. Pour les griefs de possession et convoiement de cocaïne dans le but de son écoulement et la détention d'arme blanche, le procureur a ordonné la mise sous mandat de dépôt de B. Y. Alors que le chauffeur de taxi M.L. a été mis sous contrôle judiciaire.