Ces derniers jours, le prix de la pomme de terre connaît une baisse assez sensible à la grande joie des consommateurs. Le tubercule est, en effet, cédé un peu partout à 25 Da, chose qui n'est pas arrivée depuis assez longtemps. Ravies de cette baisse, les ménagères -sans doute les plus préoccupées par la cherté de la vie car elles ont la lourde responsabilité de préparer les plats, s'attendaient à ce que les prix des autres produits agricoles suivent l'exemple de la reine des tables et baissent à leur tour. La réalité quotidienne du marché montre, cependant, que la baisse attendue n'a pas lieu puisque la plupart des légumes continuent à afficher des prix jugés exorbitants par la plupart des consommateurs. Ainsi en est-il de l'aliment le plus cher depuis quelque temps, en l'occurrence l'ail. Celui-ci est, en effet, vendu à 360 Da, voire 380 Da. D'aucuns diront que le prix de ce produit quasiment indispensable pour la préparation de la plupart des plats est en baisse étant donné qu'il a atteint un jour le plafond des 600 Da lorsque certains ont rappelé les vertus médicinales de cet aliment au plus fort de la vague de panique déclenchée par la grippe porcine. Toujours est-il que l'ail reste hors de portée des bourses moyennes ; quant aux petites bourses, il serait indécent de parler de cette denrée au vu des prix affichés. Les prix affichés actuellement indiquent que les budgets familiaux continuent à être sérieusement grevés par les dépenses alimentaires quotidiennes. Hormis la carotte proposée à 25 Da le kilogramme, les légumes les moins chers se vendent à 60 Da, c'est le cas, par exemple, des petits pois, de l'artichaut et du concombre. Pour leur part, la tomate, la laitue, la courgette et l'aubergine sont cédées à 80 Da le kilo. Les prix atteignent, ensuite, 100 Da et plus avec l'oignon sec qui est cédé entre 100 et 110 Da le kilo, l'oignon frais, quant à lui, est proposé à 50 Da, la touffe composée de trois unités. Le poivron vert affiche, pour sa part, entre 110 et 120 Da. Les fruits ne sont guère mieux lotis puisque l'orange se vend jusqu'à 150 Da alors que la banane est vendue à 130 Da tandis que la pomme locale coûte 140 Da et celle venant de l'étranger se vend entre 180 et 120 Da. Ceux qui veulent manger des dattes, ils doivent les payer jusqu'à 250 Da le kilo. Pour ce qui est des viandes, elles restent inaccessibles pour le commun des mortels lorsque l'on sait que celles de l'agneau et du veau dépassent les 700 Da. Après une légère baisse, le poulet semble reprendre, peu à peu, l'ascenseur puis qu'il est cédé jusqu'à 240 Da le kilo. En somme, la cherté perdure et le marché demande à être régulé de façon à réduire l'emprise des spéculateurs et autres vendeurs obnubilés par le gain.