L'enquête sur la saisie de 701 kg de cocaïne au port d'Oran a fini par l'arrestation du principal accusé, un nommé Kamel CHIKHI, surnommé ‘' Kamel El Bouchi''. Les suites de l'instruction ont révélé que ce boucher est un puissant homme d'affaires de la capitale Alger, disposant de multiples projets immobiliers grâce au blanchiment de fortes sommes d'argent dont la source restait encore inconnue et semble être, à présent découverte ! Un boucher, devenu milliardaire En effet, ce boucher est devenu à 40 ans l'un des plus riches hommes d'affaires de la capitale, grâce notamment au blanchiment d'argent en projets immobiliers avec sa société KMNN. Il avait 22 projets immobiliers dans les quartiers les plus huppés de la capitale: Sidi Yahia, Hydra, El Biar, Kouba. Ce dernier offrait gracieusement des appartements à des magistrats et des responsables dans l'administration en échange d'autorisations de construction ou de documents administratifs importants. Plusieurs personnes seraient liées à cette affaire, révèlent certains médias de la presse nationale et étrangère, qui suivent de près ce scandale. Ainsi le site Alg24, a révélé que le Président du tribunal administratif d'Alger (Bir Mourad Raïs) qui aurait bénéficié de deux appartements offerts par Kamel Chikhi, alias « El-Bouchi », a été écroué. Le Procureur de la République près le tribunal de Boudouaou, son adjoint et un autre procureur adjoint près le tribunal de Hussein Dey auraient également été placés sous mandat de dépôt ; alors que le fils de l'Ex premier ministre Tebboune, qui a été entendu dans cette affaire qui a été relâché , puis écroué et l'épouse du Procureur adjoint de Boudouaou, juge au tribunal administratif d'Alger, aurait été placée sous contrôle judiciaire. En tout cas, la justice s'est montrée intraitable dans la diligence de l'enquête de ce dossier scabreux. Alors, qui est ce boucher à la ‘'une'' de tous les journaux ? Selon les informations rapportées par la presse nationale le boucher Kamel Chikhi reste le plus grand importateur de viandes surgelées en Algérie, il a été arrêté avec ses deux frères Mohamed et Nacer à leur domicile familial situé à Ben Omar (Kouba). Seul Ahmed Chikhi n'a pas été encore approché par les enquêteurs des services de sécurité. Les 4 frères Chikhi sont une famille très connue dans le milieu des affaires à Alger. Leur frère Kamel Chikhi est l'une des plus importantes grosses fortunes de la capitale. L'homme pèse au moins 100 millions de dollars, a-t-on constaté suite à nos investigations. Rien qu'à Kouba et les communes environnantes, il possède environ une cinquantaine de biens immobiliers. Ses promotions immobilières sont prisées et prestigieuses. A Dely Ibrahim, Sidi Yahia (Hydra) ou la Cité des Sources, les chantiers du promoteur Kamel Chikhi n'en finissent pas d'écraser tout sur leur passage. Mais avant d'amasser une fortune considérable, Kamel Chikhi et ses frères ont connu les pires privations dans leur vie. Cette famille provient, effectivement, d'un milieu très pauvre de la ville de Lakhdaria. La famille Chikhi habitait une maison qui leur a été concédée par un riche notable de Lakhdaria. Pour s'émanciper de la misère, les Chikhi quittent ‘'Palestro'' ( Lakhdaria) pour rejoindre la capitale Alger. Kamel va rapidement marcher sur les traces de son père qui travaille comme boucher. En quelques années, il va maîtriser tous les secrets de la boucherie, un métier rude et très complexe. La suite est une étrange et intrigante ‘'succès story''. A 40 ans, le simple boucher Kamel Chikhi est devenu le plus gros importateur de la viande surgelée en Algérie. Et le plus important des promoteurs immobiliers dans toute la capitale Alger ! Il enchaîne les acquisitions immobilières dans tous les quartiers chics d'Alger. Il rachète des maisons, les restaure et il les revend. D'autres sont louées ou transformées en belles résidences pour les proposer aux personnes les plus aisées. Pour accompagner sa fulgurante ascension dans les affaires, Kamel Chikhi se rapproche de la politique. Pour rester fidèle à ses valeurs religieuses, il flirte avec le MSP, le plus important parti islamiste en Algérie. Il se lie à tous les hauts responsables de ce parti qu'il connaît parfaitement. De nombreuses personnalités du MSP ont été présentes lors des cérémonies familiales de la famille Chikhi. L'homme est un conservateur religieux et avant que le scandale de l'affaire de la cocaïne n'éclate au port d'Oran, Kamel Chikhi rentrait à peine d'une Omra. A Lakhdaria, Kamel le Boucher finance de nombreuses mosquées et des associations religieuses. Il ne boit jamais d'alcool et ne fréquente guère les night-clubs. Plusieurs de nos sources ont assuré qu'il avait accordé à maintes reprises des financements au MSP. Oran, la fin d'Escobar l'Algérois ! Jusqu'à ce mardi 29 mai, personne ne pouvait se douter que derrière Kamel Chikhi se cachait un puissant baron de la drogue. De nombreuses personnes membres de son entourage sont estomaquées. L'homme menait, certes, des affaires louches. Mais il n'a jamais donné le moindre signe qui fait de lui le ‘'Pablo Escobar algérien''. Les apparences sont, décidément, trompeuses. De l'importation de viande à l'immobilier, en passant par le trafic de cocaïne, Kamel Chikhi, plus connu sous le sobriquet de « Kamel El Bouchi », a réussi à 39 ans à monter un empire tentaculaire. Son parcours inespéré de simple boucher a fini par le faire devenir un milliardaire grâce à ses multiples soutiens influents dans l'administration, le monde politique et la justice. Kamel CHIKHI, le baron de la drogue avant avait beaucoup sévi à Alger contre les résidents algérois de plusieurs quartiers de la capitale : A Bir Mourad Raïs, il a acheté un terrain boisé qu'il a défriché pour ériger une tour de 14 étages, provoquant la colère des riverains. Les nombreuses manifestations et les différentes plaintes déposées devant les tribunaux n'ont aucunement freiné les travaux de construction, comme cela a été le cas à Dély Ibrahim, où la population n'a pas réussi à bloquer les engins qui terrassaient une assiette de terrain pour en faire une promotion immobilière au milieu des habitations. A Sidi Yahia (Hydra), les travaux de construction d'une autre promotion ont provoqué un immense éboulement tuant sur le coup un enfant. Les mêmes scénarios se répètent à Kouba, où siègent plusieurs sociétés de ce promoteur, qui touchent à de nombreuses activités, y compris les panneaux solaires ». Une de ses victimes, témoigne encore M. Habib BRAHMIA, une des victimes de cet homme, se souvient et témoigne sur sa page Facebook : « La cité des sources se souvient bien de ce nom, il s'agit du promoteur qui nous avait volé un espace vert appartenant à la cité pour y construire une tour d'une douzaine d'étages. J'ai été moi-même violenté et embarqué par la police lors de manifestations pacifiques des habitants de la cité contre ce projet, j'ai même été condamné à payer 20.000 dinars d'amende et ce, après avoir fait appel sur un jugement de première instance qui me condamnait à de la prison avec sursis. Aujourd'hui, ce dernier se pose une question simple sur cette affaire qui avait vu ce « Kamel » se faire signer une expropriation de terrain en moins de 24 heures après sa demande et profiter de plusieurs passe-droits. Tant d'autres questions tournent dans la tête de cette victime. ‘'Comment ce Chikhi faisait pour avoir les maires dans la poche, comment ce monsieur a tissé tant de liens avec tant de cadres, alors qu'il est soupçonné d'avoir tenté encore d'empoisonner les enfants d'Algérie en important des quantités invraisemblables de cocaïne dans le pays'' ?