Dans le cadre de la lutte contre l'utilisation frauduleuse de la carte Chiffa, une vaste opération de contrôle a été lancée par les éléments de la sécurité sociale de la wilaya d'Oran dernièrement pour débusquer quelque 83.542 assurés objet de rejet d'ordonnances médicales où 7.721 assurés ont été inscrits sur la liste noire, avec la suspension de la carte «Chiffa» pour usage abusif et excessif. C'est ce qu'a indiqué en ce sens, M. Mesli directeur de l'Agence CNAS de la wilaya, dans une conférence de presse animée, lors des journées portes ouvertes. Le montant réclamé, dans le cadre de cette opération d'envergure s'élève, à plus de 326 millions de dinars dont 16 millions de DA ont été récupérés par la CNAS, et ce, en l'espace des 06 premiers mois de cette année 2018, où quelque 8.700 assurés sont concernés par l'opération de rejet des ordonnances et 3.800 assurés ont été mis sur la liste noire avec une suspension périodique de leurs cartes «Chiffa». Le montant réclamé par la CNAS est de 31.800.000 de DA et celui récupéré avoisine les 7 millions de DA. Tout en soulignant l'impact de cette campagne nationale de sensibilisation, lancée au profit des assurés sociaux et des officines pharmaceutiques conventionnées, le premier responsable de la Caisse a tenu à mettre en exergue que le but de cette action est d'améliorer la prestation de service et lutter contre certaines pratiques non réglementaires et contraires aux règles conventionnelles et incompatibles avec l'éthique déontologique. Pas moins de 100 pharmaciens ont été mis en demeure pour fraude, a noté le responsable, appelant ainsi les assurés sociaux à ne plus laisser leurs cartes chez les officines. Les pharmacies n'ont pas le droit de conserver chez eux cette carte, explique-t-il. Le phénomène de la surexploitation des cartes «Chiffa» coûte à la CNAS des sommes colossales d'où l'intérêt accordé à cette campagne de prévention et de sensibilisation au profit de toutes les parties concernées indique-t-on. Par ailleurs, des réunions mensuelles sont organisées avec le Syndicat national des pharmaciens dont l'aide a été si précieuse pour inciter les officines de se conformer aux directives de la CNAS, a indiqué M. Mesli et d'ajouter que l'assuré social doit comprendre que la carte «Chiffa» revêt un caractère personnel, et son utilisation par des tiers entraîne son entière responsabilité.