En dépit de l'interdiction formelle de l'exploitation des solariums adoptée à l'occasion de la saison estivale en cours par le ministère de l'Intérieur, plusieurs plages de la côte oranaise continuent de subir le diktat de plagistes autoproclamés. Des pans entiers de plages relevant notamment de la commune d'Aïn El-Turck, à l'instar de Trouville, Bouisseville, Paradis, Saint-Germain et Claire Fontaine, sont ainsi, depuis cette fin du mois de juillet , squattés en toute impunité par une poignée de « plagistes » autoproclamés qui déploient leurs tables, chaises et parasols sur les meilleurs endroits. Ils empêchent du coup les estivants de s'y installer à moins de passer à la caisse et payer le prix fort. Des prix qui varient en effet, selon les journées et le degré d'affluence, mais aussi à la tête du client, entre 800 et 1000 dinars pour un kit de 4 chaises, une table et un parasol. Le matériel de ces plagistes est ainsi déployé dès les premières heures de la journée sur les meilleurs endroits de la plage. Une mission qui est spécialement de la responsabilité de la Gendarmerie nationale dans le cadre de son Plan Delphine spécial saison estivale. Ainsi, la Gendarmerie nationale d'Oran a-t-elle mobilisé une centaine de gendarmes dotés de moyens matériels, dans les 22 plages autorisées à la baignade afin d'assurer la sécurité des estivants. D'un autre côté, 17 postes de sécurité ont été installés à travers les grandes plages qui enregistrent une grande affluence pour assurer une proximité constante avec le public. Devant l'impunité dont jouissent ces « plagistes squatteurs », une campagne citoyenne appelant à leur boycott est actuellement menée sur la toile, notamment sur les réseaux sociaux pour faire face notamment à ces solariums illégaux. Cette situation perdure au vu et au su des autorités compétentes, et ce, en dépit de l'instruction du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, concernant l'interdiction des concessions des plages. Cette décision, pour rappel, a eu l'effet inverse, l'année dernière et encore cette année, puisque ce sont les concessionnaires qui imposent leur loi... à la plage et dans les parkings improvisés. Sur ces derniers, en effet, "les parkingeurs" pratiquent un tarif 4 fois supérieur à celui indiqué sur le panneau et gare à celui qui refuse de payer. Au début de cette saison estivale, les plages ont été investies par les concessionnaires qui ont occupé de larges parcelles. Et cette année encore, l'Etat a décidé de hausser le ton et chasser les indus occupants.