La bataille politique de Zighoud Youcef, annoncée par les députés, prend des contrecoups et échappe aux acteurs qui l'ont généré et demeure captive d'El Mouradia. Un seul mot du Président de la République peut chambouler toute la scène politique et mettre tout ce beau monde qui a appelé au départ du quatrième homme de l'Etat, Saïd Bouahadja, à la porte, et du coup deux variantes préviennent l'aube d'une nouvelle recomposition du champ du pouvoir politique. L'erreur de Bouahadja, et le complot des politiques des partis au pouvoir mènent tout droit vers la dissolution de l'APN, met en otage les élections Présidentielles et verse dans l'intérêt des partis de l'opposition qui voient en cette impasse, l'ajournement des prochaines échéances. C'est pourquoi, depuis le début du conflit, les différentes formations de l'opposition ont préféré garder le silence. Ainsi, la scène politique sur fond de crise parlementaire, va vivre deux scénarios. Si le parlement est dissous, l'élection présidentielle sera reportée pour un délai ultérieur au maximum de trois ans pour programmer et réorganiser les législatives dans les mois qui suivent, et ce n'est qu'après l'installation de la nouvelle APN que les élections présidentielles seront évoquées. Un autre scénario pourrait surgir en plein conflit, la révision de la constitution et l'inclusion du poste de vice-président de la République pour blinder la représentation de la Présidence et affaiblir l'influence de la chambre parlementaire. Et évidement, les premiers perdants seront les actuels députés qui seront mis à la porte et séparés de leur salaire de 30milions de cts par mois. Bouahadja, qui refuse toujours de présenter sa démission, malgré le retrait de confiance de la majorité des députés empoisonne toute tentative de solution au conflit et pousse le plan de dissolution, bien qu'il soit conscient que ses jours sont comptés à la tête de l'APN. Un bras de fer résolu qui pourrait donner une lecture aux évènements. Des sources non confirmées ont fait part d'un pacte secret entre Bouahadja et l'ancien chef du gouvernement Hamouche pour appuyer sa candidature. La longue et profonde amitié qui lie les deux hommes depuis des années et qui déplait aux dirigeants du parti du FLN précipite le départ de Bouhadja, qui risque de subir le même sort que l'ancien président de l'APN Bachir Boumaâza qui fut écarté de toutes les missions officielles. Pour le moment, gagner du temps pour permettre de maintenir la situation actuelle et vivre en live les répercussions de ce duel déclaré dans l'arène de l'APN à sept mois des Présidentielles.