Son élection n'a nullement constitué une surprise. Bensalah est désormais président du Sénat. Seul candidat au perchoir de la Chambre haute du Parlement, il a été élu par 119 voix. Belayat, le plus âgé des sénateurs qui a présidé la séance, a profité de l'occasion pour tirer à boulets rouges sur les partisans de la dissolution du Sénat. Pour lui, «il n'est pas question de dissoudre le Parlement ou une des deux chambres du Parlement». Le chemin de Bensalah semblait tout tracé vers le poste de deuxième homme de l'Etat, à l'instant même où il avait démissionné de son poste de député à l'APN. Comme pour prouver qu'il est digne de ce poste, il a développé un discours d'une extrême finesse politique. «J'espère être à la hauteur de votre confiance», a-t-il indiqué, tout en ajoutant qu'il souhaiterait voir «un soutien concret pendant la législature» de la part des sénateurs. Bensalah a, par ailleurs, loué ses prédécesseurs, le défunt Messaâdia et M.Boumaza. M.Bensalah, qui était le seul candidat à la succession du défunt Mohamed Chérif Messaâdia, a été proposé par les trois groupes parlementaires du Conseil, à savoir, le RND, le FLN et le tiers présidentiel, ainsi que les sénateurs MSP. Le Conseil de la nation est composé, rappelle-t-on, de 144 membres, dont 96 sont élus et 48 autres sont désignés par le Président de la République au titre du tiers présidentiel. L'élection de Bensalah à la tête de la Chambre haute constitue une véritable victoire pour le RND qui revient de loin après une rude guerre intestine. C'était en tout cas visible sur le visage des sénateurs du parti qui ont crié victoire. Pour le FLN, Bensalah est un des hommes politiques les plus proche, du parti. Pendant ces longues années à l'hémicycle de Zighoud-Youcef, deux de ses mandats ont été accomplis sous la bannière du FLN. Ce qui aurait motivé le soutien du parti de Benflis à sa candidature.