Deux marchés de proximité demeurent à l'abandon depuis l'année 2014 et font l'objet de tant de colère de la part des citoyens qui dénoncent cet état de fait qui perdure. Ces derniers, depuis leur réalisation, restent sans la moindre exploitation et dans de piètres états. S'il est vrai que les marchands de fruits et légumes s'opposent à ce que le marché soit concédé pour la construction de logements, il est aussi vrai que cet espace gagnerait à être aménagé, car les baraques de fortune qui s'y trouvent offrent un décor hideux. À rappeler que les marchands appelés à prendre place au sein du marché de proximité réalisé à coup de millions de centimes estiment que les stands qui leur sont destinés ne sont pas spacieux pour contenir leur marchandise et que ce marché a une histoire qu'il faudra sauvegarder. D'où le fait de les bouder et même enclencher une grève illimitée qui avait duré plusieurs jours en 2014. «Nous voulons que le marché actuel soit pris en charge comme il se doit. C'est un marché qui nourrit pas moins de cent familles. C'est pour cela que nous ne voulons pas rejoindre ces cages à lapins», nous a déclaré l'un des marchands. A noter que le marché de proximité est prêt depuis plus de six ans. Aujourd'hui, il est à l'abandon ainsi que l'autre espace sis juste à côté disposant d'au moins une centaine de stands. En tout cas même si le marché est aménagé, il faudrait trouver un moyen pour faire occuper ces deux espaces d'autant plus que la ville s'étend dans tous les sens. «Nous ne sommes pas contre l'attribution de ces deux marchés à d'autres artisans. Mais, nous n'allons pas accepter que le marché actuel change de vocation», a insisté un autre intervenant. Maintenant que ces deux espaces commerciaux sont réalisés, il faut les exploiter. «A quand, donc, leur mise en service?», s'interrogent beaucoup de citoyens. Idem pour le marché de proximité de Haï Nakhil, dans la commune d'Ain El Turck, qui est constitué de 160 stands, qui ont englouti des milliards pour leur réalisation. Les bénéficiaires invoquent la détérioration de ces locaux, l'absence d'électricité et d'eau courante ainsi que leur éloignement. Notons encore que pour ces raisons, la décision de la délocalisation de l'actuel marché de fruits et légumes de ladite municipalité, a été renvoyée aux calendes grecques et ce, au grand dam des habitants domiciliés à l'intérieur et les abords immédiats, qui ne cessent de dénoncer les moult contraintes et autres désagréments causés sur leur cadre de vie. Il y lieu de rappeler que ces locaux commerciaux au même titre que la marché de proximité, qui demeurent depuis leur réalisation six années auparavant livrés aux actes de vandalisme, ont constitué le principal vecteur de toutes sortes de spéculations véhiculées sur la place d'Ain El Turck.