Des habitants domiciliés dans les abords immédiats des locaux commerciaux livrés à l'abandon, situés au quartier Bensmir, dans la municipalité d'Aïn El Turck, se sont rapprochés du Quotidien d'Oran' pour exprimer leur ras-le-bol. Nos interlocuteurs ont dénoncé un éventail de désagréments et autres contraintes auxquels ils sont confrontés et enveniment leur cadre de vie, depuis la réalisation de ces locaux commerciaux, début 2012, faisant partie du programme du président de la République. «En dépit de leur distribution aux bénéficiaires, ces locaux, sont livrés aux actes de vandalisme et certains ont été squattés et se sont transformés en de véritables repaires pour des délinquants. Ils sont, également, devenus des lieux de beuverie», ont déclaré, avec dépit, des habitants dudit quartier. Nos interlocuteurs revendiquent leur transformation en un projet d'utilité publique. «La population a besoin, en urgence, d'une école et d'un centre de santé. Pourquoi ne pas les transformer, pour le bien de tous, et mettre un terme définitif ainsi à une situation de pourrissement, qui va crescendo, au vu et au su de tout un chacun. Nous interpellons le wali d'Oran pour tenter de démêler cet écheveau, qui n'a que trop perduré, au détriment de toute une population» ont ajouté nos interlocuteurs désappointés au plus haut point. Il y a lieu de noter, en effet, que les 370 locaux commerciaux qui ont englouti des milliards de centimes et ont été inscrits dans le cadre des dispositifs Cnac, Ansej et Angem, répartis à travers trois sites, à savoir : Akid Abbès, Haï Bensmir et El Bahia, dans le chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck, n'ont toujours pas été occupés par leurs bénéficiaires et ce, au même titre que le marché de proximité de Haï Nakhil, mitoyen au quartier Bensmir, qui est constitué de 100 stands. Notons que la confection des listes de bénéficiaires, ayant été à chaque fois, vivement, contestée par les postulants, qui n'ont pas hésité à manifester et même à assiéger le siège de l'APC et celui de la daïra d'Aïn El Turck, n'a pas été de tout repos et a nécessité beaucoup de persévérance et autant de tact. Cependant, les bénéficiaires refusent toujours d'occuper leur nouveau lieu de travail et ce, en invoquant notamment leur détérioration, l'absence d'électricité et d'eau courante ainsi que leur éloignement, voire leur isolement, en ce qui concerne ceux installés dans le quartier d'El Bahia, situé à mi-chemin du village côtier de Cap Falcon. Du coup la décision de la délocalisation de l'actuel marché de fruits et légumes de ladite commune, a été renvoyée aux calendes grecques et ce, au grand dam des habitants domiciliés à l'intérieur et aux abords immédiats, qui ne cessent de dénoncer les moult contraintes causées sur leur cadre d'environnement. Il importe, également, de noter que depuis leur réalisation, ces locaux commerciaux et le marché de proximité, qui ont constitué le principal vecteur de toutes de spéculations véhiculées sur la place d'Aïn El Turck, se sont dégradés au fil des jours, au point de nécessiter une opération d'envergure de restauration. Selon le constat établi sur les lieux, certains ont été carrément squattés par des familles sinistrées. La situation de déliquescence de ces locaux ne semble pas encore prête de connaître son dénouement.