Le soi-disant tourisme de ‘'camps de toile'' et de l'hôtellerie continue de détruire les forêts, tout en mettant l'environnement en danger ! Si certains pseudo-investisseurs ‘'squatteurs d'espaces forestiers'' ont été épinglés par la justice, d'autres jouissent encore de l'impunité ! Depuis l'été dernier, le rythme de la déforestation s'accélère et plus de 40 hectares de forêts de la région du Dahra ont été dévastés par le pseudo- tourisme malgré l'opposition des citoyens.''Quand on exploite une forêt, on ne la détruit pas !''. Plusieurs citoyens et autres habitants des communes de Benabdelmalek Ramdane, de Hadjadj et de Sidi Lakhdar ne cessent de dénoncer la politique urbanistique sur le littoral s'étendant de Clovis à Ain Brahim en passant par Hadjadj et qui n'a fait que permettre sa destruction durant ces dernières années. Les réalisations des camps de toile et espaces de distraction se sont considérablement accélérées, empiétant sur les derniers recoins côtiers épargnés jusqu'à présent. Durant l'été 2018, les services des forêts de Mostaganem ont traduit plusieurs bénéficiaires d'espaces forestiers devant la justice pour non-respect des cahiers de charges et la régression des surfaces couvertes par les forêts et la destruction des arbres et ont même demandé la démolition immédiate de quelques camps de toile dont les propriétaires n'avaient pas respecté la nature et ont arraché des arbres dont des centenaires. Certains investisseurs bénéficiaires de titre d'exploitation de terrains forestiers ont tenté de réduire au silence les services forestiers qui luttaient pour protéger les forêts. Mais la justice a sévi en mettant plusieurs d'entre eux sous contrôle judiciaire, en attendant leur comparution devant le tribunal. Une décision saluée par la population et qui démontre également la démonstration de force de l'Etat dans son combat contre la déforestation. Rappelons qu'en juillet dernier, une commission d'inspection dépêchée par le ministère de l'agriculture avait relevé plusieurs cas d'agression contre les forêts et la destruction de centaines d'arbres et le squat d'une vingtaine d'espaces forestiers d'une superficie globale de plus de 40 hectares au niveau des plages d'Ain Brahim , Clovis, Hadjadj , Ouillis et Sidi Lakhdar. Devant ce flagrant crime écologique, sept projets touristiques sont en cours de blocage et plusieurs de ces investisseurs touristiques sont estés en justice par le département des forêts de la wilaya de Mostaganem. Ainsi, l'idée d'exploiter certains espaces abandonnés des forêts pour l'investissement touristique a été utilisé par certains faux investisseurs comme un ‘'bâche'' pour s'emparer des terrains et la destruction des forêts qui a entrainé en quelques jours seulement la disparition d'arbres centenaires et la fragilisation de la faune et de la flore et des espèces animales et végétales, voire même disparaitre. Ainsi ces soi-disant investisseurs n'ont pu parvenir à tisser le lien entre la forêt et le tourisme et ont transformé la forêt en une terre brulée.