Les affaires de détournement du foncier n'en finissent toujours pas d'éclater au grand jour dans la commune d'Ain El Turck. Cette fois, c'est au tour de la cité ‘'Akid Abbes'', située au sud du chef-lieu communal, d'être éclaboussée par ce genre de scandale, dans lequel seraient impliqués des responsables de la coopérative dénommée ‘'Larbi Ben M'hidi'', et une vengeance de courtiers, dénoncent des citoyens victimes de cette dernière. Les responsables concernés se déroberaient à leur mission en adoptant la politique de l'autruche", s'indignent les citoyens de la cité et ce, en dépit des lettres de doléances adressées au premier magistrat de la wilaya et au responsable de la police de l'urbanisme, le détournement des assiettes foncières, particulièrement celles destinées aux projets d'utilité publique, prend de l'ampleur sans qu'aucun responsable ne daigne bouger le petit doigt. Tous les bénéficiaires de cette coopérative auraient bâti leurs habitations sans permis de construire "Nous avons saisi l'inspecteur régional de la police et le wali pour dénoncer l'agissement de cette mafia qui squatte des parcelles de terrain à tout va, sous prétexte d'y construire des écoles coraniques, en vain. Ils se sont arrogés le droit d'accaparer, entre autres, une assiette de plus de 2000 m², destinée au projet de réalisation d'une annexe de l'APC dont le choix a été fait, en octobre 2011 ont fait l'objet de démolition, par la commission installée à cet effet", s'indigne Mme DF qui a acheté un lot parmi cette parcelle de terrain ,qui après avoir construit sa maison R+1 s'est aperçue qu'elle a érigé son habitation au dessous du grand regard d'évacuation des eaux usées de l'hôpital ‘'Medjeber Tali'' duquel le mur de son habitation est tout juste mitoyen en brandissant une foultitude de correspondances envoyées à qui de droit. Même les trottoirs n'ont pas été épargnés. D'un langage un peu amer, notre interlocutrice renchérit, document à l'appui et dont nous détenons une copie, que "cette bande, appuyée par certains élus dont les noms ont été cités dans des affaires similaires, agit en toute impunité et se permet de menacer toute personne osant contrecarrer leur dessein". Même son de cloche chez une autre coopératrice Mme Aziz, qui dit avoir sollicité toutes les instances compétentes pour dénoncer cette espèce de mafia et les autres courtiers qui font main basse sur les terres dans ce quartier sans que les pouvoirs publics ne réagissent pour sanctionner les instigateurs ou encore faire la lumière sur cette spoliation. Sur place, nous nous sommes rendu compte de la gravité de la situation. Pour de plus amples informations sur ce dossier, nous avons essayé d'approcher le président de l'APC d'Ain El Turck, M.Semara Abdennour, mais celui-ci était injoignable durant toute la journée d'hier. Le grand problème de cette coopérative dénommée Larbi Ben M'Hidi est située au 8 hai si Tarek dans la cité de Trouville, bien que la coopérative est implantée à Hai Akid Abbés ex Bouisville. Parlant sous le couvert de l'anonymat, un autre responsable élu affirme que le registre du foncier a disparu du bureau de la commune. "Cependant, aucune décision n'a été prise en mesure de résoudre cet épineux problème». Dans la place publique d'Ain El Turck, l'on nous affirme que les personnes impliquées sont connues et affichées. Devant cet état des faits, et de l'absence d'une régularisation, l'ensemble des bénéficiaires de ces parcelles de terrains auprès de la coopérative Larbi Ben M'Hidi demande l'ouverture d'une enquête auprès du wali d'Oran en vue d'une régularisation administrative qui tarde à venir depuis une décennie jusqu'à ce jour, aucun des bénéficiaires n'a eu son acte administratif.