Des sources concordantes à Fornaka rapportent que l'APC et le CEM "Flitti Mohamed" «s'entredéchirent» en ce moment autour de deux logements de fonction. Les logements de la discorde se trouvent dans l'enceinte du CEM, l'un occupé, dit-on, par « un retraité » et l'autre par le surveillant général du CEM. Cette affaire n'a pas manqué de lever un lièvre dans son sillage: l'état des lieux du parc immobilier de la commune. Dans un passé récent, expliquent ces sources, les deux logements faisaient partie de l'ancienne école primaire. Une école qui n'existe plus aujourd'hui depuis son absorption par le dit CEM à sa création. L'APC chercherait à récupérer les deux logements pour les directeurs du primaire, dont la directrice de la nouvelle école "Cheikh Bouamama" située à quelques pas du CEM. Pour ce faire, celle-ci a, selon un élu, mis en demeure les occupants des logements pour les libérer dans les meilleurs délais. Du côté du CEM, ajoutent les mêmes sources, l'on considère que les logements de la discorde reviennent de facto au CEM après la disparition de l'ancienne école primaire, et l'on compte les garder pour loger le surveillant général et le directeur. A l'heure actuelle, c'est le statu quo laisse-t-on entendre au niveau de l'APC et du corps enseignant à Fornaka. Chaque partie semble camper sur ses positions. Par ailleurs, élus et citoyens trouvent cette « empoignade» sur les logements de fonction une aubaine inespérée pour mettre à plat la question du parc immobilier de la commune. L'on estime que l'état de tout le parc immobilier communal gagnerait à être clarifié à l'occasion. Et l'on pense qu'il y a de quoi. Pour eux, la non-exploitation de la salle des fêtes dans une commune qui accuse une pauvreté criarde en matière d'activités culturelles et artistiques plaide pour l'urgence d'un tel examen. En plus des équipements destinées aux jeunes, fermées et livrées à la dégradation, à Kédadra, Louza et Douaier. Tout comme la bibliothèque du chef lieu de la commune avec ses 36 ordinateurs en proie à la poussière et à l'obsolescence à cause d'une histoire de « vice dans l'installation électrique de l'édifice ». Mais plus important encore, estiment nos interlocuteurs, « le flou » qui entoure l'occupation de certains biens immobiliers de la commune. A l'exemple d'un logement de fonction proche de l'école « Emir Abdelkader », des locaux de la garde communale, de « la maison du cantonnier », et des locaux de l'ancienne mairie. L'on s'interroge particulièrement sur la légalité de l'occupation de ces biens, sur la partie qui casque les charges relatives à l'électricité et l'eau, et sur la question des loyers dus à l'APC. La mise à plat de l'état des lieux du parc immobilier de la commune est aussi devenue, selon certains citoyens, une nécessité pour une APC qui étouffe dans l'exigüité. Ils estiment que cette dernière a tout le mal du monde pour caser ses élus et ses fonctionnaires alors que son parc immobilier existant lui permet de sortir de cette situation en faisant preuve d'un minimum de volonté et d'imagination. xxxSignalons enfin que l'APC de Fornaka souffre toujours de manque de clarté dans les missions des adjoints-mairesxxx. C'est la raison pour laquelle, il a été impossible au journal de prendre attache avec un adjoint-maire chargé officiellement du parc communal (mobilier et immobilier). Pour rappel, au niveau du Secrétariat de l'APC, c'est toujours la même réponse : ‘' les missions électives des adjoints n'ont pas encore été arrêtées officiellement ‘'.