Le Ministre de la justice Tayeb Louh a répondu, ce lundi, aux magistrats qui sont sortis manifester dans plusieurs wilayas du pays côte à côte avec les avocats qui ont rejoint le mouvement populaire contre le cinquième mandat et contre le système. En effet, lors d'une cérémonie organisée à Alger pour rendre hommage aux femmes activant dans le secteur de la justice, Tayeb Louh a souligné que « l'autorité judiciaire tout entière, est consciente de ses responsabilités constitutionnelles, étant une autorité judiciaire indépendante, exerçant ses devoirs dans le cadre de la loi sur la base du principe de la légalité et l'égalité ». « Je suis conscient que, les juges sont conscients du poids de la responsabilité qui est sur leurs épaules et de sa noblesse, et qui doit, en toute situation, respecter les principes énoncés dans leur loi fondamentale, contenant notamment, la déontologie de la profession », a déclaré Louh. Il a ajouté que, les juges doivent exercer leur devoir de réserve et éviter les comportements touchant la neutralité du juge et son indépendance. Et être loyal, juste, honnête et fidèle aux principes de la justice, des valeurs sur lesquelles il a prêté serment lorsqu'il a décidé de rejoindre cette profession. « La confiance déposée entre les mains du juge est non négociable quelles que soient les causes », a souligné Tayeb Louh, en rappelant que « des efforts ont été consentis pour construire une institution judiciaire qui s'est améliorée et s'améliore continuellement, et ce, grâce aux réformes concrétisées par les enfants du secteur durant les deux dernières décennies ». Selon le ministre de la justice « le secteur fait son devoir envers le citoyens et le pays, et essaye pour concrétiser d'autres améliorations et vaincre les obstacles et les difficultés qu'il rencontre sur son chemin ». « L'autorité judiciaire neutre et loin des tensions politiques », est, selon Louh, la garante de tout ce qui a été concrétisé pour le pays en matière de Sécurité et Stabilité, et ce qui a été construit en matière d'institutions, sans lesquels, a-t-il estimé, « on ne peut parler de choix démocratique ».