Le ministre de la Justice, garde des Sceaux «Le mouvement annuel des magistrats revêt une importance exceptionnelle d'autant qu'il tient compte de leurs situations sociales et familiales.» Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, a affirmé, jeudi à Alger que le secteur de la justice a défendu ses réformes. Lors de l'ouverture des travaux de la première session ordinaire de la Cour suprême pour l'année 2018, il a indiqué que «cette session intervient dans une conjoncture marquée par l'amorce d'une étape importante pour le pays où la justice est appelée, de nouveau, à accomplir son rôle constitutionnel et de veiller au respect et à l'application des lois». Il a fait savoir que son secteur «a reçu récemment une distinction de la part du Conseil d'administration du Centre africain de formation et de recherches administratives pour le développement en guise de récompense pour ses progrès dans le domaine de l'administration publique et de modernisation». Par ce fait, ajoute-t-il «son secteur est devenu à la hauteur des systèmes judiciaires développés à travers le monde». Plus encore, pour Louh «le secteur de la justice, à travers ses acquis réalisés dans le cadre des réformes, est devenu un modèle à méditer auprès des fora internationaux intéressés par l'application des lois et l'amélioration de la qualité des prestations judiciaires». Cette session se tient quelques jours après le mouvement partiel opéré par le président Bouteflika, dans le corps des présidents de cours, des procureurs généraux, des présidents de tribunaux administratifs et des commissaires d'Etat près de tribunaux administratifs. D'après Louh a rapporté l'agence officielle «ce mouvement s'inscrit dans le cadre des opportunités de promotion offertes par le premier magistrat aux compétences judiciaires, qui doivent assumer des responsabilités et mettre en exergue leurs capacités à améliorer l'action judiciaire à même de contribuer...», a-t-il dit. Le ministre a noté «les grands pas importants franchis en matière de réforme de la justice conformément au programme du chef de l'Etat, qui porte sur des visions et objectifs émanant des actions de la commission nationale pour la réforme de la justice ainsi que des évolutions dans les systèmes juridiques mondiaux, tant en ce qui concerne l'axe de la révision et l'actualisation du système législatif national que celui de la promotion, la valorisation des ressources humaines et la modernisation de la justice». «Parmi les acquis de la réforme de la Justice, figurent également la consécration et le renforcement de l'indépendance du pouvoir judiciaire et du magistrat», selon Tayeb Louh le ministre. Il a affirmé que «ces principes ont été concrétisés dans les derniers amendement constitutionnels...». Evoquant l'ordre du jour de cette session, il a fait état de la «promotion de 1882 juges remplissant les conditions juridiques en vigueur», affirmant que le «mouvement annuel des magistrats revêt une importance exceptionnelle d'autant qu'il tient compte de leurs situations sociales et familiales». L'ordre du jour a également compris la révision et l'enrichissement de la Charte d'éthique et de déontologie qui, selon le ministre, «intervient pour soutenir davantage l'indépendance de l'autorité judicaire et son rôle constitutionnel».