L'ex-président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), Ali Haddad a été intercepté hier au poste frontalier Oum Teboul dans la wilaya d'El Tarf où il tentait de rallier la Tunisie. Mahieddine Tahkout, homme d'affaires et patron d'une usine de montage de voitures Hyundai, a été également refoulé ce dimanche 31 mars 2019 à l'aéroport international d'Alger, a-t-on appris auprès d'une source interne à la PAF. Selon l'ex-président de la Ligue algérienne des droits de l'homme (LADH), Boudjemaâ Ghechir, Ali Haddad risque une lourde peine de prison. En effet, « si les informations rapportées par la presse indiquant qu'Ali Haddad possède deux passeports, deux permis de conduire et qu'il a tenté de faire sortir 410 000 DA vers l'étranger cela constituerait une violation de plusieurs lois de la République », a-t-il affirmé. Il précise dans ce cadre que la loi interdit de faire sortir plus de 10 000 DA à étranger. Il ajoute également qu'Ali Hadad devait déclarer les 4000 euros qu'il aurait dissimulés dans sa voiture. A une question sur la légalité de l'arrestation opérée par les Douanes algériennes, il dira qu'en cas de violation des procédures relatives au transfert d'argent à l'étranger, les éléments des Douanes sont sommés d'intervenir et de présenter l'auteur de cette violation au procureur de la République. Le sort d'Ali Haddad est entre les mains du procureur de la République qui décidera de sa libération provisoire et son placement en détention préventive. Par ailleurs, l'avion privé de Tahkout a été mis sous scellé. "Il n'a actuellement pas le droit de s'en approcher", poursuit la même source, sans donner plus de détails. M. Tahkout n'est pas le seul homme d'affaires visé par une interdiction de sortie de territoire. Ali Haddad a également été refoulé cela fait une dizaine de jours dans le même aéroport puis intercepté hier au poste frontalier de Oum T'boul. Cette mesure concernait également tous les hauts cadres, DG et P-DG d'entreprises publiques, soumis à une autorisation spéciale pour quitter le territoire. Son avion privé n'est également pas le seul à être interdit de quitter l'Algérie. Il s'agit d'une quarantaine d'appareils, appartenant à Star Aviation du groupe Red-Med et à Air Express, appartenant à un ancien PDG d'Air Algérie, mais aussi de deux jets privés, appartenant à Mahieddine Tahkout, et Hadj Cherif, immatriculés respectivement aux USA et en Espagne.