Depuis la lutte armée pour recouvrir la libération du pays, deux forces se disputaient le pouvoir à savoir le politique et le militaire. Par contre, le peuple qui a contribué à cette indépendance était mis à l'écart de toute contribution à la vie politique du pays comme s'il n'était concerné ni de près, ni de loin au devenir du pays mais qu'il existait que pour exécuter les ordres, ni plus, ni moins. La politique ou plus précisément ‘'la boulitique'' était définie par certains intellectuels comme un accordéon qui quand on tire à droite, cela siffle à gauche et lorsque l'on tire à gauche, cela siffle à droite, et au milieu, il n'y a que du vent, quand au pouvoir judiciaire qui était muselé, n'avait pas le pouvoir de trancher dans les affaires d'une façon libre et indépendante car il était rattaché au pouvoir exécutif et du fait qu'il avait les points liés, il ne pouvait rien faire. Après plus d'un demi siècle, le monde a évolué et les données politiques ont changé et n'étaient plus les mêmes. Le peuple algérien s'est libéré après avoir subi tous les aléas du système, se rebella d'une façon civilisationnellle donnant des leçons aux dirigeants ainsi qu'au monde. Devant ce marasme politique, social, économique et de mauvaise gestion, tout le monde a décidé tel un seul homme, un changement radical pour une vie meilleure. L'armée dont le rôle est de protéger le pays des dangers intérieurs et extérieurs pouvant lui nuire a décidé de prendre les choses en main et imposer le changement car le peuple tout entier l'a voulu car un peuple s'il veut vivre, doit prendre en charge sa destinée car on peut emmener un cheval à la fontaine, mais on ne peut pas l'obliger à boire contre sa volonté. Par ailleurs, la force combinée du peuple, de l'armée et de la justice sont le pivot de toute nation et sans elle, rien ne pourra changer. Le corps de la magistrature tous corps confondus enfin libéré s'est soulevé contre l'ordre établi du fait qu'il connait que la loi dans le droit est générale, abstraite et impersonnelle comme le dit si bien Jean Carbonnier dans un de ses ouvrages et donc justes, ne craignez point le vain pouvoir des hommes car quoique élevés, ce sont des hommes comme nous et qu'un seul Dieu nous jugera demain . Les hommes de lois sont responsables devant Dieu et les hommes. Quand cette trilogie à savoir le peuple, l'armée et la justice ont un seul idéal que l'Algérie et son peuple soient vraiment libres, vivant dans le bien-être aucune force dans le monde ne pourra les vaincre, et ils auront exaucé le vœu le plus cher à nos martyrs qui était de vivre libres, indépendants et surtout sous le joug de personne.