De nouveau, les travailleurs de l'ETO ont observé deux jours de grève. Sans préavis et sans égard pour les usagers du transport urbain et suburbain, ils ont poursuivi hier, leur mouvement de grève. Selon leurs déclarations, l'entreprise est secouée par un grand scandale de corruption et de dépassements divers. Ils demandent l'ouverture d'une enquête sur Tahkout, le DG de l'entreprise, Fouzi Berber et le SG du syndicat depuis 2010, Abdelkader Chenafa qui impose son dictat, par des recrutements et des passe-droits en tout genre, selon leurs déclarations devant l'entrée du siège de l'entreprise à Es-Sénia Oran. Ils reprochent au DG et au SG d'avoir reçu un véhicule neuf chacun de marque Hyundai émanant de l'homme d'affaires Tahkout qui est incarcéré à la prison d'El-Harrach, en guise de récompense pour la signature d'un contrat de prestation de service de 160 bus pour une durée de 03 années avec un montant très exagéré de 17.000.00 Da par jour, bien que les recettes journalières d'un bus n'ont jamais dépassé les 7000 Da jours et ce, sans compter les 50 batteries neuves et micro-ordinateurs qui ont disparu du parc. Actuellement cette entreprise roule avec 160 bus ‘'orange'' appartenant à Tahkout, pour un effectif de 800 travailleurs. Les 100 bus de l'entreprise sont constamment en panne. Parmi les revendications sociales, les 800 travailleurs de l'ETO réclament une augmentation des salaires. Un autre point important a été soulevé par les grévistes, s'agissant de la signature de la convention collective, déterminant leur droit, laquelle, ne peut être signée avant l'installation d'un nouveau directeur du Transport de la wilaya d'Oran qui occupe également le poste de président du Conseil d'Administration de l'ETO. Il faut dire que les problèmes sont moult à l'Entreprise des Transports d'Oran ETO, la section syndicale est gelée, donc les travailleurs ne sont plus représentés face à l'administration. Quant au 100 bus représentant le parc roulant de cette entreprise, ils sont constamment en panne et ne sont plus les bus propres que les citoyens ont adopté dès leur mise en circulation. La grève de deux jours des travailleurs de l'ETO risque de se prolonger prenant en otage comme à chaque fois, les usagers du transport en commun urbain et suburbain. Une situation pénalisante pour des milliers de citoyens, particulièrement les habitants des localités n'étant desservis que par les bus, relevant de l'Entreprise de Transport d'Oran (ETO).