Moul firma, dégouté de voir qu'aucune enquête n'a été déclenchée au sujet des détournements du foncier à Mostaganem, contrairement à la wilaya d'Oran qui le séduit par sa lutte contre la mafia , avec son jeune wali , le sabre en main, en bataille pour couper les têtes des cadres et élus corrompus, seul noyé dans ses dossiers , déprimé , il décide de prendre un petit congé pour organiser sa vieille cervelle en attendant que les choses s'éclaircissent à Mostaganem ! Moul firma plie bagages en direction de la petite ferme de sa fille à Hassi Mamèche, une occasion de se reposer et voir son beau-fils, un agriculteur de par sa fonction. Prenant place à côté de son proche sous un arbre, devant la ferme, tout en dégustant du ‘'Baghrir'' et du thé préparés par sa fille, Moul firma échange quelques sujets avec son beau-fils, qui semble lui aussi préoccupé par un souci. Le regardant, fixant de ses yeux une terre agricole lointaine et pousser un grand soupir, Moul firma, lui, demande la cause de ses désespoirs. Ce dernier lui dit : « Tu vois ce terrain en construction, il y a quelques mois, il était un paradis agricole avec des arbres, des légumes, des fruits et autres, aujourd'hui, il ne reste que des tas de fer et des tonnes de béton. » Mais comment et qui a massacré cette terre ? Martèle, Moul firma. ‘'Eh bien, la mafia du foncier, qui après avoir squatté toutes les terres de Mosta ville, elle se pointe dans les zones rurales, lui répond son compagnon. ‘'Cette terre qui se trouve à quelques kilomètres de ma ferme, au niveau du douar Blaidia et qui fait frontière entre la commune de Hassi Mamèche et Stidia a été toute vendue et morcelée en lots de terrains constructibles, au su et au vu du chef de la daïra de Hassi Mamèche, qui fait la sourde oreille, d'ailleurs, le bonhomme, qui est derrière ce massacre, il est originaire de la même wilaya que le sous-préfet, dénonce le beau-fils de Moul firma . Ajoutant que ce Smasri, selon les dires des résidents du douar, est un certain ‘'Chachou'', il est de Mediouna dans la wilaya de Relizane, il achète des terrains agricoles ( EAC et autres ), et avec la complicité de quelques responsables, il les inclut au (PDAU) , une fois urbanisés, il les vend à des sommes faramineuses à des clients venant de partout, pour y construire des maisons et des villas , comme celles-ci'', explique ce dernier , ajoutant , qu'il est impossible de construire sans permis de construire, et pour avoir ce permis, il faut un arrêté du terrain , alors comment a fait ce propriétaire de la dernière heure pour transférer un terrain agricole en terrain bâtissable alors que la loi interdit de telles transactions ? Conclut, le gendre de Moul firma. Frottant le bout de son nez, Moul firma, très intéressé par le sujet, s'interroge sur le black-out des autorités et services de sécurité, et dit en murmurant :'' bien que ce squatteur de terrain a été chassé par les autorités en 2018, et deux de ses constructions illicites ont été démolies, il persiste toujours dans son trafic.'' A quoi bon se casser la tête, dira Moul firma, tout est à vendre, pas plus tard qu' hier, 3 cas de détournement de terrains ont été détectés au 544 Kharrouba, des gens inconnus ont squatté trois lots de terrains et ont lancé les travaux de construction, bien qu'ils ont été sommés d'arrêter les travaux et leur matériel a été saisi, ils n'ont pas été inquiétés par une enquête. Ces gens-là, ne sont pas fous pour construire sur une terre qui ne leur appartienne pas. Une enquête approfondie pourrait révéler que ces gens auraient donné de l'argent à des responsables de l'agence pour avoir des arrêtés, mais voyant qu'ils n'ont pas été régularisés, ils ont tenté d'occuper les lots….combien de pots de vin et à qui ils ont été versés ? C'est aux services de sécurité d'enquêter avec ces trois squatteurs, Bien que le baron de Hassi Mamèche, soit entre de bonnes mains !