A l'annonce de l'emprisonnement de l'ami d'Angela Merkel, le condamné à mort du FLN, Moul Firma, s'envole vers la ville d'Ain Temouchent, pour enquêter sur le parcours du nouveau médecin de la prison d'El-Harrach, Djamel Ould Abbes. Arrivé à la ville natale d'Ahmed Bouchaïb, l'un des "22 du groupe historique du FLN, Moul Firma rejoint son ami qui habitait une modeste maison mitoyenne de l'ancien cabinet médical de Ould Abbes. Hadj Mohamed qui connaissait l'histoire complète du Toubib a invité Moul Firma à visiter les biens de l'ancien ministre de la solidarité avant de l'inviter à prendre du the chez ‘'El-Hadja'' son épouse qui va lui révéler l'histoire de son enfance. Fatigué de parcourir le trajet à pied, d'un geste de la main, Moul Firma arrête un taxi. Bien installé à l'intérieur du véhicule, Hadj Mohamed, chuchote dans les oreilles de Moul Firma : ‘'Tu sais mon ami, tu es à bord d'un taxi appartenant à Djamel Ould Abbes. Ne t'étonne pas, enchaine son ami, Ould Abbes possède deux sociétés de taxi de 40 voitures chacune, une ici à Ain Temouchent et l'autre à Tlemcen'', révèle l'ami de Moul Firma. Quelques minutes plus tard, alors que le véhicule traverse un grand boulevard, son ami lui dit : tu vois juste à ta gauche, c'est l'ancienne société sonitex, qui a été spoliée par Ould Abbes, ainsi que la société Sotramo, à une centaine de mètres d'ici. Egalement, il s'est accaparé d'un spacieux et splendide château colonial et d'une dizaine de mobiliers quand il était ministre, via le téléphone rouge de l'ancien patron d'El Mouradia, qui ne pouvait désavouer la demande du Toubib de sa mère », dénonce, Hadj Mohamed. Lui coupant la parole, Moul Firma, réplique : « alors il était le patron d'Ain Temouchent, ce faux Moudjahid qui se vantait à la presse qu'il ne possédait qu'un F3 ! ». Le taxi s'arrête devant la maison de Hadj Mohamed et les deux amis descendent de la voiture. Devant la porte, l'ami confie à Moul Firma, que tout jeune, il était client au cabinet médical de Ould Abbes dans les années 60, et qu'il se rendait régulièrement chez lui pour des consultations médicales, ajoutant que El-Hadja sa mère qui est de Tlemcen connait très bien sa mère et elle lui raconte son histoire. Prenant place sur un canapé, Moul Firma plonge son regard dans les yeux d'El Hadja comme pour l'inciter à parler, tellement préoccupée par la préparation du thé, El Hadja ne faisait pas attention jusqu'à ce que son époux lui explique la cause de la visite de Moul Firma. Tout en invitant son hôte à une tasse de thé, elle raconte : ‘'j'étais encore gamine quand j'ai connu la maman de Djamel Ould Abbes, j'habitais avec mes parents juste à côté de son domicile familial à Tlemcen, je me souviens même du jour, c'était en 1956, quand sa mère a été abattue par les moudjahidine, Ould Abbes fut adopté par sa tante maternelle qui résidait également à Tlemcen. Cette dernière qui avait de la famille en Allemagne, l'a envoyé au pays du Reich en 1957 pour suivre les études de médecine en Allemagne et il est revenu en 1964 avec un diplôme de médecin généraliste pour s'installer dans un petit cabinet médical à Ain –Temouchent, tout ce que je sais, c'est qu'il était un ami de longue date de la famille Bouteflika et le Médecin personnel de la mère de l'ancien Raïs », confirme, El Hadja. D'un air souriant, Moul Firma, dira à son ami, « et la suite est connue, adoubé par la mère de Boutef, il est propulsé ministre de la solidarité nationale, cinq fois de 1999 à 2010, puis, ministre de la santé jusqu'en 2012, pour enfin terminer sa carrière professionnelle comme SG du FLN avant d'être promu médecin de ses amis les oligarques à la prison d'EL Harrach », rigole Moul Firma. Mais comme, le ridicule ne tue pas, ce Ould Abbes qui prétendait être un grand moudjahid condamné à mort, l'ami d'arme du chahid Larbi Benmhidi, et l'ami de classe de la chancelière allemande Angela Merkel , avec ses 86 ans, il finit sa vie en prison. Ainsi s'achève l'empire du ‘'Fassad'' du plus vieux oligarque d'Algérie !