Le recours au financement non conventionnel, dès la fin 2017, pour pallier les rétrécissements des liquidités bancaires, suite à la chute des cours du pétrole, a été "gelé" pour l'année 2019, mais restera un instrument de financement valable jusqu'à 2022, a indiqué le ministre des Finances, Mohamed Loukal. "Le financement non conventionnel a été gelé pour l'exercice en cours (2019), mais il reste un levier important, mais non exclusif, de financement pour le Trésor jusqu'à 2022", a-t-il déclaré dans un entretien accordé à l'APS. M.Loukal a, dans ce sens, fait savoir que la décision de "suspendre temporairement" le recours à ce mode de financement, communément appelé "planche à billets", a été prise lors d'une réunion du gouvernement, tenue le 26 juin dernier. Rendu possible grâce à un amendement de la loi sur la monnaie et le crédit, autorisant le Trésor public à s'endetter directement auprès de la Banque d'Algérie (BA), le financement non conventionnel était programmé pour une période transitoire de cinq ans (2017-2022). Cette période devait voir la concrétisation de réformes structurelles importantes. "Le gouvernement a décidé de satisfaire les besoins de financement de l'exercice 2019 sans recourir, de nouveau, au financement non conventionnel qui restera figé à son niveau de janvier 2019, soit à 6.553,2 milliards (mds) de DA", a précisé M. Loukal. S'agissant de la prise en charge des besoins de financement au titre de l'année en cours, le ministre a expliqué qu'elle sera assurée par des "sources alternatives", disponibles sur le marché, avec une politique budgétaire basée sur une rationalisation soutenue des importations.