Le tribunal militaire de Blida a rejeté la troisième demande de liberté introduite par les avocats de Louisa Hanoune, secrétaire générale du parti des travailleurs (PT). «Le Tribunal militaire de Blida vient de rejeter ce lundi 15 juillet 2019 pour la troisième fois la demande de liberté provisoire formulée par le collectif d'avocats de Louisa Hanoune » a indiqué un communiqué du PT. « Louisa Hanoune, détenue politique, arbitrairement arrêtée et écrouée depuis le 9 mai 2019 entame ainsi son troisième mois en prison » ajoute le parti des travailleurs. Ce troisième appel est la dernière procédure du genre à laquelle a droit la secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT) avant la programmation de son procès, souligne Rachid Khane, membre du collectif de défense. Depuis le placement de Louisa Hanoune sous mandat de dépôt, le 9 mai dernier, la chambre d'accusation du Parquet militaire a reçu deux appels de liberté provisoire qu'elle a rejetés. L'enquête menée dans le cadre des investigations sur l'affaire dans laquelle est poursuivie la cheffe du PT « est finalisée », nous dira Me Khane, ajoutant que « le Parquet militaire devrait programmer une audience pour la comparution des prévenus ». L'avocat de la défense regrette toutefois que les demandes de liberté provisoire introduites aient été rejetées, et ce, « bien que les avocats de Mme Hanoune aient prouvé que la prévenue présente toutes les garanties pour être maintenue en dehors de la prison». La détention provisoire «n'est prévue par le code de procédure pénale que comme mesure exceptionnelle », insistera notre interlocuteur Louisa Hanoune est poursuivie dans la même affaire que Saïd Bouteflika, ancien conseiller à la Présidence, et les généraux Mohamed Mediene et Athmane Tartag, placés eux aussi sous mandat de dépôt.