Le secrétaire général du FLN, Mohamed Djemai, ne s'en cache pas : l'urgence pour sa direction est de survivre à une conjoncture politique des plus particulières et éviter une mise à l'écart. Il l'a clairement dit: le parti doit impérativement adapter son discours à la conjoncture et surtout ne pas rester à l'écart de la dynamique générale au moment où les premiers jalons du dialogue sont posés. A cet effet, lors d'une session du Comité central du parti FLN dont les travaux ont duré jusqu'à tard durant la journée de jeudi dernier, la liste de la nouvelle composante du Bureau politique a été dévoilée. Sur les 490 membres composant le CC de l'ex-parti unique, les 306 présents se sont attelés sur le choix des 24 nouveaux membres du BP. Mohamed Djemaï, le secrétaire général du parti, a tenu une conférence de presse au Centre international des conférences (CIC) d'Alger. Une journée très laborieuse: pendant de longues heures, les membres du CC (306 membres présents de l'ordre de 490 membres), se sont attelés sur le choix des 24 nouveaux membres du BP. Le SG du FLN a énuméré la liste : Gemgani Lyes, Ahmed Chaker, Boudiaf Abdellatif, Djouhri Chakib, Madi Djamel, Lakouass Lhouari, Selougha Mohamed, Salef Gitaoui Saâd, Boumehdi Mohamed, Mimoune Mehdi, Tifour Benmoussa, Nacer Latrach, Seddiki Ali, Boussmaha Boualem, Lafki Mohamed, Benhedda Aomer, Mazouzi Mustapha, Touahria Brahim, Ahmed Kobbi, Belkacemi Mohamed, Mekki Zoulikha, Hourria Rachid et Djaâdi Menouar. Il a été également question, lors de cette journée, de l'annonce de la liste des conseillers de Djemaï, comprenant Saâd Dine Fodil, Nadir Boulegroune, Badji Abufadl, Karim Benour et Abdelhamid Si Affif. Succédant à Bouchareb Mouad, évincé de la tête de la direction du parti et bien avant lui à l'ex-secrétaire général du P/FLN, Djamel Ould Abbès, sous mandat de dépôt à la prison d'El-Harrach, poursuivi pour des affaires de corruption, le nouveau patron de l'un des partis de l'ex-Alliance présidentielle, a affirmé que sa formation politique s'inscrit pleinement au dialogue national auquel a appelé le président de l'Etat, Abdelkader Bensalah. «L'Algérie ne peut plus supporter plus de retard, d'où l'importance d'un dialogue global » dira-t-il, qui satisfera, poursuit-il « les intérêts du peuple et ses revendications pour éviter des conséquences néfastes sur l‘économie nationale», faisant fi des appels du peuple et de la classe politique également, pour que le FLN soit restitué comme patrimoine commun de l'ensemble du peuple algérien.