L'affaire de la dilapidation des terres, surtout celles à vocation touristique situées dans les stations balnéaires de Marsa Ben M'hidi, de Ghazaouet, de Bab El-Assa, de Tounane, de Honaine (wilaya de Tlemcen), et de falsification de documents officiels, tels les livrets fonciers, n'a pas fini de livrer tous ses secrets. Jusque-là, 20 personnes, pour la plupart des fonctionnaires et cadres des services de la conservation et du cadastre, sont soupçonnées de corruption, d'abus de pouvoir, de faux et usage de faux, d'escroquerie… Le procureur de la République de Tlemcen et le magistrat instructeur ont entendu, hier, le directeur général du cadastre et l'ancienne responsable du service régional du cadastre d'Oran, actuellement en convalescence, qui a été la première à faire éclater l'affaire de malversations dans le foncier. Cette dernière, elle-même accusée, qui était en fonction à Tlemcen, avait été promue à ce poste à Oran après le licenciement abusif d'un ingénieur en informatique qui, lui-même, piqué au vif par la décision jugée illégale de sa mise à l'écart de l'institution, a dénoncé à la justice des faits de corruption de sa remplaçante. Cette dernière aurait déclaré avoir subi des pressions de son directeur général pour minimiser l'ampleur de cette affaire.