Aux environs de 6h du matin, de ce dimanche 6 octobre 2019, des dizaines d'habitants et plus particulièrement des pères de famille de la localité "Aghlal", située à quelque 8 km du chef-lieu de la commune d'Oued-Lilli, qui se trouve à 28 km du chef-lieu de wilaya de Tiaret, se sont rassemblés et ont dressé une tente au niveau de la RN 90, qui ouvre sur plusieurs villes de l'ouest algérien et mène à la wilaya de Relizane. Au moment de notre arrivée sur les lieux, cette route nationale qui connait un grand trafic routier et une dynamique de circulation, était remarquablement vide, hormis des pierres et des barricades étalées sur prés de 800 mètres de ce tronçon routier. Les services de gendarmerie nationale étaient présents sur les lieux. Quelques représentants de ces habitants contestataires nous ont fait part de leurs revendications et aussi leurs préoccupations et cela, en dépit de plusieurs correspondances adressées à qui de droit..."Nous sommes proie à une marginalisation indescriptible, nous dira un habitant et à un autre d'ajouter:"Allez-y voir l'école qui a bénéficié d'un projet d'entretien d'un coût d'un milliard et rien n'a été fait et cette école menace effondrement et nos enfants sont proies à des risques majeurs. Un autre habitant, nous a sollicité à voir de très prés les rues et ruelles de la localité, qui se trouvent dans un état lamentable et malgré que l'Etat ait débloqué des enveloppes consistantes pour les collectivités locales, aucune opération de réaménagement urbain n'a vu le jour, rendant la vie de 370 familles insupportable et ce suite aux poussières qui se déclenchent à tout petit vent. Ces habitants revendiquent aussi, l'alimentation en gaz de ville. Ils nous ont informés du calvaire vécu, pour l'approvisionnement en gaz butane. Le problème de l'eau se pose avec acuité puisque les habitants s'approvisionnent en eau potable à leurs frais, soit 800 dinars la citerne chez les colporteurs d'eau et des fois cette commission est confiée aux enfants qui la partagent avec leur scolarité, tout à signaler que les enfants vivent le calvaire suite au déficit signalé concernant le transport scolaire. Pour l'heure, le chef de daïra s'est déplacé sur les lieux et est entré en négociations avec des représentants des citoyens protestataires qui menacent de hausser le ton en signe de dénonciation de leur ras-le-bol et en illustration, certains contestataires nous diront que le maire leur a déclaré qu'ils n'ont pas voté pour lui lors des dernières échéances. A 13 h, la RN90 est toujours fermée et les rangs des contestataires "s'amplifient", mais le calvaire des usagers de la RN 90, a pris des proportions alarmantes et plusieurs familles, dans le besoin, se trouvent obligés de faire des détours très gênants et parfois périlleux ,eu égard à la qualité des chemins qui mènent à la daïra d'Oued-Lilli. Nous y reviendrons.