L'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), s'engage à vérifier la provenance du financement de la campagne électorale pour la présidentielle du 12 décembre, dont le lancement est prévu dimanche prochain, a fait savoir, ce lundi, son membre Karim Khelfane. En effet, s'exprimant sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, Karim Khelfane a assuré que, l'argent des candidats « sera filtré par un commissaire au compte » et que des « investigations » seront menées par ladite autorité dans ce sens. L'invité de la radio a rappelé que, l'une des principales missions de l'ANIE est de « veiller à ce que le scrutin soit démocratique, transparent et propre ». Selon lui, la prochaine présidentielle permettra de « réinstaurer la confiance » entre le pouvoir et le peuple. Il a plaidé pour « une moralisation de la vie politique », à travers la mise en place « de balises et de garde-fous, pour que la politique soit faite en Algérie dans des conditions saines et sereines », considérant également que « tout candidat aspirant au poste de président de la République se doit d'être irréprochable ». Evoquant l'aspect organisationnel du scrutin, l'intervenant a fait savoir que les délégués communaux de l'ANIE seront installés « au plus tard début de semaine prochaine ». Il a ajouté que l'autre mission de l'ANIE est de « créer et de gérer son propre fichier électoral », en précisant que, cet « enjeu politique est totalement assaini et entre ses mains », annonçant une prochaine rencontre avec la presse nationale afin d'en « faire des démonstrations ». Karim Khelfane s'est, en outre, exprimé en faveur des débats médiatiques opposant les postulants à la présidentielle et confrontant leurs programmes électoraux respectifs, à l'instar de ce qui se fait dans les pays démocratiques et ce, dira-t-il, « pour peu que les candidats acceptent ». Le membre de l'ANIE s'est félicité de ce que la décision du Conseil constitutionnel validant les candidatures finales « conforte le travail de l'Autorité effectué pendant prés d'une semaine s'agissant de l'étude des 23 dossiers des candidats à la candidature ».