Les transporteurs de bus affiliés au syndicat de l'Union nationale des transporteurs algériens UNAT, de la wilaya d'Oran sont bien décidés à mener une grève générale en absence du projet de partenariat UNAT-ETO qui n'a pas encore vu le jour pour des motifs inconnus, bien que le collectif attend toujours l'aval du ministère des Transports pour la mise sur rail du projet de partenariat entre l'Entreprise des transports urbains ETO et l'UNAT. Selon le coordinateur régional du syndicat UNAT Chikhi , l'on apprend qu'une conférence de presse est prévue pour bientôt afin de communiquer toutes les étapes qui ont été entreprises pour la réussite de ce projet qui a été pourtant validé par la direction des Transports et également par les services de la wilaya à la suite d'une réunion tenue, le mois dernier, avec le SG de la wilaya d'Oran. Actuellement, avec l'installation du wali, Djelaoui Abdelkader, les syndicalistes ont jugé utile de présenter leur projet, aux autorités compétentes de la wilaya d'Oran a souligné M. Chikh, précisant que le SNTT a également adhéré à cette initiative. Par ailleurs, l'on nous informe que ledit projet a été envoyé au ministère des Transports, est resté sans aucune suite pour pouvoir l'appliquer sur le terrain. A cet effet, notre même interlocuteur précise que les transporteurs veulent du concret par écrit et non verbalement, émanant du ministère des Transports pour se lancer dans cette nouvelle démarche dont l'objectif est de réorganiser le transport. Dans ce registre, l'inquiétude gagne le terrain et le syndicat menace de recourir à la grève si aucune réponse n'est apportée, dans les prochains jours, a noté M. Chikh. «Nous nous sentons marginalisés» ajoute-t-il. Tout en souhaitant une réponse de la part du ministère des Transports, le responsable a précisé que ce projet de partenariat UNAT- ETO est très attendu par les opérateurs privés. Ces derniers se disent favorables pour cette réorganisation et optent aussi pour un renouvellement du parc en prévision des Jeux méditerranéens. Ce projet pilote consiste à mettre sous l'autorité de l'entreprise ETO, les 65 autobus privés de la ligne B, ce qui permettra de bénéficier de l'expérience de l'ETO, en matière d'organisation, de contrôle et de régulation de temps. Par ailleurs, plusieurs rencontres ont été organisées, il y a quelques mois, en présence de la direction des Transports et des opérateurs concernés pour expliciter le projet dans sa globalité. Celui-ci a été même débattu lors de la session de l'APW d'Oran, fait-on savoir. D'autre part, deux importantes commissions devront être installées pour la concrétisation de ce projet dont l'impact sera considérable sur la réorganisation du transport à Oran, indique-t-on. Il s'agit de la commission d'exploitation et la commission juridique, lesquelles doivent accompagner et encadrer la mise sur pied de ce partenariat qui privilégie désormais le transport par réseau et non le transport individuel. Tout en axant sur l'importance et l'impact de ce partenariat qui une fois lancé sera généralisé à d'autres lignes et à d'autres villes, notre interlocuteur a précisé que l'ETO aura en charge tout le volet gestion, contrôle et aussi régulation du temps de sorte que les salaires seront versés de manière équitable entre les différents opérateurs, ce qui mettra un terme à la concurrence déloyale. Grâce aux nouveaux mécanismes induits par ce partenariat, la mise en place d'un tel projet demeure plus que jamais indispensable, selon notre interlocuteur, pour une ville à l'image d'Oran qui s'apprête à accueillir les Jeux méditerranéens de 2021. Lors d'une rencontre nationale, organisée en juillet dernier, en présence des cadres du secteur et du directeur général de l'ETO, le coordinateur de l'UNAT avait indiqué que l'engouement des citoyens pour les prestations offertes par l'ETO, notamment en ce qui concerne le respect des horaires, la propreté des bus entre autres, en plus de la forte demande exprimée, ont conduit le syndicat UNAT à opter pour cette étude, lancée en collaboration avec la direction des Transports, précisant que ce travail a été mené tout en préservant les intérêts de tous les acteurs intervenant dans ce projet.