Comment l'argent a été dérobé aux Algériens et comment a-t-il pu trouver asile à l'étranger et comment le faire revenir un jour en Algérie ? L'histoire triste d'une Algérie dépouillée par ses propres gouvernants. Alors que le pays baignait dans le sang des années 90, Rebrab a bâti dans une totale discrétion son petit empire ‘' Cevital''. Avec son usine de Metal Sider d'Ouled Moussa, il va réaliser l'affaire de sa vie qui lui permettra de devenir l'homme le plus riche de l'Afrique. Bénéficiant d'un coup de pouce du gouvernement Hamrouche, en 1991, Rebrab a obtenu un marché juteux pour l'exportation de rond à béton italien vers l'Algérie pour 100 millions de dollars, c'est avec ce pactole que Rebrab entre dans la cour des Grands. Rebrab, aujourd'hui règne sur un empire qui vaut trois milliards de dollars de chiffre d'affaires. Un autre oligarque, mais moins discret, Ali Haddad, le pion du frère cadet de l'ancien raïs, le nom de son groupe ‘'ETRHB'' est cité dans tous les mégaprojets de l'Algérie : autoroute est-ouest, stade, les grands projets de l'hydraulique et autres, aujourd'hui âgé de 49 ans , est le plus puissant des milliardaires algériens. Il possède un puissant groupe de BTP , le club de football l'USM d'Alger, une chaîne de télévision : Dzair TV et deux quotidiens nationaux : Le Temps d'Algérie ainsi que Wakt el Djzair, sa fortune personnelle est néanmoins évaluée à plus de 400 millions d'euros. Dans l'ombre des milieux d'affaires, c'est le très discret Réda Kouninef, âgé de 44 ans, jeune milliardaire influent, également l'ami intime de Saïd Bouteflika, qui dirige un empire composé d'une dizaine d'importantes entreprises avec une fortune de 300 millions d'euros. C'est à partir des années 2000, que la carte des milliardaires algériens commence à se dessiner avec le débarquement de nouveaux visages, qui quelques années auparavant étaient méconnus pour l'opinion algérienne. D'Ali Haddad, Benamor, Mazouz, Oulmi, Benhamadi à Tahkout, le paysage financier prend le visage d'une mafia politico-financière. Appuyés par la mafia politico-administrative et policière composée d'Ouyahia, Sellal, Ould Abbes, et Hamel, ces oligarques de la dernière heure font fortune en un temps record. Quelques années plus tard ces hommes d'affaires deviennent une véritable force politique qui décide en catimini du sort de l'Algérie, heureusement, que toute chose a une fin, et leur fin était des plus cruelles, une retraite forcée derrière les barreaux !