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Charlatans and co, des médecins en herbe
Publié dans Réflexion le 27 - 05 - 2010

« Vous avez le diabète, l'hypertension artérielle, des rhumatismes, un coup de froid, des démangeaisons, la sciatique ! Vous avez perdu l'appétit, vous souffrez de l'impuissance sexuelle, vous avez la migraine, vous êtes obèses, vous voulez perdre du poids, rien de plus facile pour nous, nous avons ce qu'il vous faut, vous pouvez dormir tranquille, nos plantes sont efficaces, vous retrouverez très vite une vie normale ». Cette longue litanie criée à tue tête par les haut parleurs ou des mégaphones installés au dessus de l'état attire une foule nombreuse au marché hebdomadaire d'El Hamri à Oran, on y vient de partout pour acheter ces produits ou ces plantes tant louées. On se bouscule et chacun veut avoir « sa dose » au grand bonheur du charlatan qui encaisse aidé par son acolyte qui ne tarit pas d'éloges voulant les mérites de son patron. « C'est quelqu'un qui connaît bien les plantes et leur vertu. Il les a étudiées en Egypte ou au moyen Orient s'il vous dit que t'elle plante guérit tel mal, c'est que c'est vrai vous pouvez l'utiliser les yeux fermés « Methenni » répète avec une telle assurance que l'on est tenté de croire tout ce qu'il dit ces herboristes soutiennent qu'ils peuvent tout guérir » nous dit l'un d'entre eux. Ce discours est développé à chaque fois qu'un client est pris de doute : il est tout de suite rassuré et sa crédibilité s'en trouve « restaurée ». En fait de produit miraculeux ce sont des racines de plantes inconnues du public pour la plupart parce que séchées des tubercules ou encore des flacons d'extraits de plantes fioles sans étiquettes, sans aucune inscription indiquant le fabricant, les dates de fabrication et de péremption. On achète, le produit on suit la prescription de ce médecin autoproclamé et le nombre de jour selon la gravité, dosage, heure d'administration on ou d'application et le nombre de jours selon « la gravité » on a fait une affaire. Finis les attentes chez les médecins, les analyses, les radios, les sachets de médicament, le respect strict des heures de prise, les contrôles etc…..En réalité, les thérapies « prescrites » par ces imposteurs s'avèrent inefficaces, parfois dangereuses et entraînent le plus souvent une hospitalisation. Le docteur Djaâfar du centre anti-poisson (CAP) D'Oran dit avoir procédé à des analyses de ces plantes tant louées et est arrivé à la conclusion que 80% d'entre elles sont toxiques et nocives pour la santé. Celles-ci contiennent des principes actifs principes actifs qui peuvent causer des malaises, des vomissements et des diarrhées aigues avec deux complications parfois graves. Le ministère de la santé, avec la collaboration du ministère du commerce est entrain de préparer une loi qui réglementerait ce type de commerce pour préserver la santé et le bien être du citoyen et aussi éliminer définitivement du circuit ces charlatans qui font de mal que de bien. Cependant, la vente de ces plantes continue dans les marchés populaire faisant des ravages parmi les populations qui attirée par la publicité mensongère les consomment. Aujourd'hui en dehors des souks ou tout est presque permis, on y vend de tout sans aucune forme de contrôle. On a passé la vitesse supérieure puisqu'on ouvre à tout va des officines dites de plantes médicinales qui ont eu pignon, sur rue. On les appelle « magasin Ibn El Kayim » pour la thérapie par des plantes médicinales et la clientèle ? La boutique ne désemplit pas et c'est essentiellement la gente qui fréquente les lieux espérant y trouver ce qu'elle cherche sous l'œil très intéressé du patron. Produits de beauté à base de plantes, soins de visage, de la peau, des mains cure d'amaigrissement, produits pour prendre du poids et même ceux censées guérir les rhumatismes et le diabète. Le « tenancier » pousse l'audace jusqu'à afficher au grand plaisir à l'extérieur et à l'intérieur de l'officine, la liste des malades qui peuvent être guéries. Nous avons visité l'une de ces boutiques et avons constaté qu'effectivement, il y avait beaucoup de femmes venues à la recherche de quelques remède miracle pour un quelconque problème de santé : « est ce que vous avez quelques malade du diabète ? Mon fils de 22 ans a découvert récemment qu'il en est affecté. » Dit l'une d'entre elle « oui bien sûr, mais il nous reste le résultat de l'analyse qu'il a faites puis nous donnerons ce qu'il faut » répond le gérant. Cette façon de faire de ce charlatan montre qu'il a tendance à remplacer le docteur en médecine, qui a fait au moins 7 ans d'études à la faculté, si ce n'est plus des études balayées en un tour de main par un ignare qui s'est autoproclamé guérisseur faisant fi des recherches et des découvertes faites au prix des sacrifices et d'efforts qui ont duré des siècles. L'autres arnaque et non des moindres est celle des Taleb marabouts Chouafate (diseuse de bonne aventure) cartomanciennes et autres escrocs attirés. Et ils sont légion à Oran on en trouve presque dans chaque quartier ou village et on vient de loin pour les consulter suivre leurs conseils et surtout se faire avoir en laissant un gros paquet naïveté, crédulité, superstition, croyances en des esprits et autres balivernes constituent le terrain de prédilection de ces charlatans, qu'ils soient hommes ou femmes. Déficience mentale de pression ou une quelconque affection psychologique on des adresse presque plus aux centres de santé ou aux médecins spécialistes, on contacte ces guérisseurs, ces « exorcistes » pour extirper le mal qui ronge l'esprit « dérangé ». Encens, incantations, psalmodies talismans, gifles et coups violents portés à certains endroits du corps et autre amulettes remplacent les médicaments. Le patient est trimbalé d'un Taleb à un autre encaissant des coups sans broncher jusqu'à perdre connaissance parfois en présence de « l'exorciste » qui fait croire à l'assistance qu'il est entrain de combattre l'esprit qui possède ce corps. Le comble, c'est qu'on le croit et on lui livre pieds et poings liés la victime qui continue à subir les coups c'est ce qui est étonnant, c'est que parfois, c'est la classe dite intellectuelle qui se laisse prendre, on raconte qu'un responsable venant d'être nommé à un poste important a eu recours à l'un de ces charlatans pour éloigner les mauvais esprits du bureau qu'il occupe nouvellement en pratiquant la Rokia, une pratique tendant à se généraliser ce qu'il assoit bien ces croyances d'un autres temps, un achronisme dirions nous, c'est que ces charlatans associent ces pratiques à la religion en citant des versets du saint coran. Et quant on sait que la vénération et le respect que les algériens ont pour ce qui a trait à la religion, on comprend aisément la réussite de ces faux guérisseurs. Devant cette situation qui devient une véritable menace pour la santé, rien n'a été fait par les pouvoirs publics afin d‘arrêter cette plongée dans les ténèbres de l'ignorance et encouragés par des charlatans qui profitent de la crédulité des gens du désespoir. A la ville d'Oran, le charlatanisme se trouve à l'ombre de la crédulité et du désespoir. A entendre parler les gens de la rue, personne n'a échappé d'aller solliciter une voyante, un Taleb ou un Raki pour tenter de se faire prédire son avenir, soigner une maladie ou se débarrasser d'un mal quelconque. Certains n'hésitant pas à parcourir des centaines de kilomètres pour se rendre chez un Guezzan, un Chouaf dont le réputation a dépassé les limites des wilayas et les exemples foisonnent du cancéreux éreinté par les séances de chimiothérapie qui cherche un moyen de guérison plus rapide, à la mère qui désespérée de voir sa fille âgée de trente ans mariée un jour en passant par le politicien inquiet de son avenir, le jeune diplômé à la recherche du travail, le commerçant voulant booster son activité à gagner beaucoup d'argent… le charlatanisme se nourrit de toutes ces misères de toutes les fragilités. Et on le voit la richesse et l'instruction ne préservent pas de la crédulité même si beaucoup (on le comprend) ne reconnaissent pas ouvertement avoir le recours au voyant. « quand la science est impuissante à guérir un mal il n'ya rien de mal à recouvrir à l'occulte se détend un jeune homme dont la sœur souffre de graves troubles musculaires qu'aucun médecin n'a pu identifier nous avons frappé à toute les portes, consultés tous les spécialistes mais aucun n'a pu déterminer et n'a pu identifier la maladie de ma sœur, c'est pour cela que nous sollicitons des Tolbas mais cela n'a malheureusement rien donné ». Pour l'homme, l'inanité du recours à la télépathie mais affirme que celle -la fait partie de la quête du remède « lorsqu'un être cher est malade tu fais tout pour le guérir ou alléger ses souffrances c'est que nous avons tenté de faire ». La recherche légitime du bonheur dans un pays où les raisons d'être heureux sont rares constitua un vrai casse tête qu'ils n'hésitent pas à exploiter en embauchant même des rabatteurs qui se chargent de leur faire de la publicité. Et celui se voit généralement dans le milieu des femmes où sous couvert d'altruisme, les rabatteuses exploitent le désarroi et la fragilité des victimes pour les orienter vers le grand Chouaf ou la grande Guezzana », ma nièce n'était pas mariée mais quelques semaines après qu'elle l'a vue, elle a eu trois prétendants grâce à lui je me suis débarrassée d'une migraine effroyable va la voir et ton mari ne regardera jamais une autre que toi » sont quelque uns des multiples arguments que ces propagandistes s'ingénient à présenter pour vaincre un possible scepticisme. Et en général, cela fonctionne et la victime fut aussi dépouillée d'une partie de son argent sans pourvoir par crainte de la raillerie ou du reproche s'en plaindre. De temps en temps, cependant la police met enfin aux activités des uns ou des autres de ces charlatans qui opèrent presque au grand jour. Il y a quelques jours l'un de ses escrocs âgé de 77 ans a été arrêté à Belgaid dans la daira de Bir El Djir publiée dans l'une de nos antécédentes éditions selon les habitants de
hameau le septuagénaire exerçait depuis des années et s'était forgé une nombreuse clientèle composée de femmes. C'est à l'école que revient la charge d'éduquer nos enfants et de leur inculquer le rationalisme estime cette mère de famille. Lorsque même les enseignants parlent de vertus de la Rokia avant d'évoquer celle de la science que reste-il ? Et le mot est lâché : l'école tant que l'institution sera otage des conflits, elle ne pourra pas éclairer les esprits, les charlatans qu'ils sont sur la société. A suivre.

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