Le directeur général des douanes qui avait été désigné, mardi, s'appelle Hakim Berdjouj. L'APS, agence officielle de presse de l'Etat algérien, avait confirmé cette nomination en rendant public même les premières photos de la cérémonie d'installation de ce nouveau DG dans les locaux de la direction générale des douanes algériennes à Alger. Mais, l'après-midi, un véritable coup de théâtre survient et la cérémonie d'installation du nouveau DG des douanes algériennes est tout bonnement annulée sans aucune explication sérieuse et rationnelle. Plusieurs médias algériens ont été contactés en fin de journée pour être informés que Hakim Berdjouj n'a pas été installé comme directeur des Douanes. L'ex-DG Mohamed Ouaret a été maintenu à la surprise générale et on lui a demandé de poursuivre sa mission à la tête de l'institution, a annoncé la direction générale des Douanes dans un communiqué diffusé en début de soirée. Né en 1979 à Tizi-Ouzou, il s'agissait d'un nouveau haut responsable jeune et dont le potentiel prometteur avait suscité l'enthousiasme de tous les cadres des douanes algériennes. Diplômé de l'Ecole nationale d'administration (ENA), Hakim Berdjouj devait incarner le renouveau et le changement insufflé au sein des institutions de l'Etat. Il occupait jusque-là le poste de directeur d'études chargé du Cabinet au sein de la Direction Générale et avait géré des dossiers stratégiques comme la numérisation des services des douanes algériennes. Rappelons qu'en mai 2017 le ministre du tourisme, Messaoud Benagoun, âgé alors de 38 ans, avait été remercié, trois jours après sa nomination et 48 heures après sa prise de fonctions. La nomination de Messaoud Benagoun, rappelons-le, a été critiquée par des médias, qui avaient notamment souligné que le nouveau ministre n'avait jamais exercé aucune fonction. Pire, il aurait même falsifié sa licence obtenue au bout de huit ans et aurait été plusieurs fois condamné par la justice. Certainement que ces accusations sont avérées. Le gouvernement dont il est désormais exclu, a été nommé le 25 mai 2017 au lendemain de la décision surprise du président Bouteflika de remplacer Abdelmalek Sellal, un des fidèles, par Abdelmadjid Tebboune au poste de Premier ministre.