Chassée en 2001 par décision de justice, la famille Zerrouki occupe une unique pièce de 12 mètres carrées où elle vivote, forcée d'outrepasser toute notion d'intimité, de pudeur et du respect mutuel que la religion exige de toute famille musulmane…. Toutes ses demandes de logement sont restées vaines et rien à ce jour n'est venu mettre fin à son terrible calvaire …. ! Depuis son expulsion, par décision de justice, en date du 13-06-2001 N° 1177 (2001) exécutée par maître Azairia Hadj, huissier de justice, de l'habitation située à la rue Moghtit Mohamed N° 23 à Mostaganem, la famille Zerrouki, composée de cinq personnes, n'a toujours pas obtenu de logement pour s'abriter et ce, malgré toutes les démarches entreprises en ce sens auprès des différents services concernés. La première demande de logement a été déposée le 30-09-1991 auprès de la commission d'attribution de logement de l'APC de Mostaganem( récépissé de dépôt de dossier N° 5199/91). Nombre de points : 133. Après avoir attendu jusqu'en 1999, les Zerrouki reviennent à charge et déposent une demande de recours auprès de la commission de la wilaya de Mostaganem, en date du 10-11-1999 enregistrée sous le N° 1128/99. La demande de logement ainsi que le recours sans restés sans suite. Le 17-03-2002, une nouvelle demande de logement est déposée auprès de l'APC de Mostaganem inscrite sous le N° 11311/02. Ne voyant rien venir, une seconde demande de recours est déposée auprès de la commission des recours de la wilaya de Mostaganem, en date du 03-01-2006 enregistrée sous le N° 77. Ne perdant pas espoir, les Zerrouki déposent une troisième demande, en date du 14-07-2008 enregistrée sous le N° 277. Entre temps, M. Remouki a adressé une correspondance au ministère de l'habitat et de l'urbanisme en date du 19-11-2007, mais en vain. Voilà bientôt vingt ans que cette modeste famille composée de cinq personnes, démunie, attend un logement pour lequel plusieurs demandes ont été déposées mais restées sans suite à ce jour. Aucune lueur d'espoir n'est apparue depuis 1991. Les cinq membres de la famille Zerrouki (les parents et leurs trois enfants âgés entre 30 et 20 années, dont une fille) partagent le même toit, une seule pièce lugubre, sentant le moisi, qui ne dépasse guère les 12 m2. Toutes les tâches ménagères y sont pratiquées et le soir toute la famille y dort. Depuis que cette famille a éli domicile dans cette pièce située dans une habitation collective (Haouch) à Tigditt, toutes les notions de pudeur, d'intimité et de respect, autrefois considérées comme règles primordiales et intransigeantes ont été balayées par la force des choses. Dans nos coutumes ancestrales issues de notre religion jamais, à partir de la préadolescence, les enfants (garçons et filles) n'ont dormi ensemble, encore moins avec leurs parents. Cette famille est elle contrainte d'attendre plusieurs autres années encore l'attribution d'un modeste logement, elle qui a tant galèré sans entrevoir le bout du tunnel ? Tous les jours qui passent usent davantage la famille Zerrouki qui ne sait plus à quelle porte frapper. Les responsables locaux seraient-ils insensibles à ce point ?